Le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB-Niger) a officiellement lancé, le vendredi 13 décembre 2013, à travers un point de presse animé par son Coordinateur national, Ali Idrissa, la campagne de mobilisation de tous les citoyens nigériens pour une marche de protestation, prévue pour le 21 décembre prochain, contre le comportement du groupe Areva à l’endroit du Niger et de son peuple.
Cette marche qui conduira les manifestants jusqu’au siège d’Areva se déroulera simultanément à Niamey, Arlit et Agadez et partout où les intérêts d’Areva sont présents, notamment en France. L’objectif poursuivi à travers cette marche du 21 décembre prochain, a dit le Coordinateur du Rotab, est de dire clairement au groupe français que « le Niger n’acceptera plus de continuer à mendier pour nourrir ses populations et subvenir à leurs besoins, alors que son uranium, exploité depuis plus de 40 ans par Areva, lui rapporte énormément d’argent». Pour illustrer ses propos, Ali Idrissa a déclaré que « depuis le début de l’exploitation jusqu’en 2010, le groupe Areva a fait sortir des mines nigériennes, plus de 114 000 tonnes d’uranium vendues pour un montant de plus de 2 295 milliards de Fcfa. Sur ce montant, le Niger n’a reçu que 300 milliards de Fcfa, soit 10% du total de la vente. A cette marche, tous les nigériens, sans distinction, ni appartenance politique, mais soucieux du devenir de leur pays, sont invités à sortir massivement pour dire non au comportement qu’affiche le groupe Areva au peuple nigérien, bafouant ainsi ses lois et règlements, notamment par son refus de se faire appliqué le nouveau Code minier, institué en 2006. Pourtant, Ali Idrissa relève que « l’Etat du Niger ne cesse d’accorder des facilités au groupe Areva, à travers des exonérations dont le montant évalué en 2013, se chiffre à 216 milliards de Fcfa ». Ce mouvement de contestation contre le premier partenaire du Niger dans l’exploitation d’uranium intervient au moment où le Niger et Areva mènent des négociations pour la révision du contrat qui lie le deux parties, un contrat qui arrive à terme, le 31 décembre prochain.