Entre janvier et mars 2021, 11 000 nouveaux réfugiés nigérians sont arrivés dans la région de Maradi. Ce nouvel afflux porte à environ 80 000, le nombre total de Nigérians qui, fuyant les attaques à répétition des groupes terroristes, ont trouvé refuge à Maradi, selon le haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Région frontalière du Nigéria, Maradi paie depuis 5 ans, le prix fort de l’insécurité qui s’est installée au nord du Nigéria, particulièrement dans les États fédérés du Niger, du Borno et de Sokoto. Sur les trois derniers mois, des groupes armés ont effectué quelques incursions dans la région, ce qui a entraîné le déplacement interne de 4 000 Nigériens. Ces attaques ont également entraîné la mort de 28 personnes tandis que 54 autres ont été kidnappés. Des milliers de têtes de bétail ont également été emportés.
Pour faire face à l’urgence sanitaire, le HCR planifie en collaboration avec les autorités locales, la relocalisation des réfugiés loin de la frontière pour assurer leur sécurité et alléger la pression sur les communautés d’accueil.
À cet effet, des sites ont été construits et des services sociaux tels que les adductions d’eau, des cliniques mobiles et des écoles sont fournis à la fois aux réfugiés et aux communautés hôtes.
Depuis 2015, et avec l’intensification des attaques terroristes à la frontière avec le Nigéria et dans la zone dite des trois frontières, ce sont environ 800 000 personnes qui ont trouvé refuge sur le territoire nigérien, provoquant ainsi une crise humanitaire.