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Dernière décade du mois de Ramadan: Nuit du destin (laylatoul Qadr) et Préparatifs d’Aid El Fitr à Niamey

Publié le vendredi 7 mai 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
Culture
© Le Sahel par DR
Culture islamique/Ramadan et mariage
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La dernière décade du mois béni de Ramadan à Niamey est un moment où les fidèles musulmans prennent d’assaut les mosquées pour les prières nocturnes à la recherche de la nuit du destin, et est aussi une période où les marchés, les salons de coiffure, de coutures vibrent au rythme des préparatifs de la fête d’Aid El Fitr.

Cette dernière décade est consacrée à la recherche de la nuit du destin ou Laylatul Qadr pour les jeuneurs. C’est le moment où le musulman passe plus du temps (des nuits entières) à invoquer Dieu dans les mosquées.

‘’Nous sommes témoins que nous vivons une époque particulièrement bouleversée, pleine de futilités et de ‘’fitna’’ (tentations). Alors un combat de survie spirituelle s’impose à tous. Se réformer et influencer positivement autour de soi est une responsabilité et une mission pour le musulman. Il doit ainsi s’accrocher avec détermination et persévérance à l’emploi de son temps en évitant les pièges de la distraction et des divertissements’’ conseille Oustaz Mourtala, Imam à la mosquée de bienfaisance du quartier Bobiel.

Selon toujours Mallan Mourtala, dans cette dernière étape de ramadan, ‘’le croyant doit faire des efforts pour atteindre les bienfaits et profiter des mérites de laylatul Qadr. C’est en cette nuit qu’Allah établit notre destin. Elle comporte beaucoup de bienfaits que le croyant doit implorer et demander à son Créateur’’.

Tout ceci explique la ruée des fidèles vers les mosquées au cours de cette dernière décade.

Par ailleurs, il est aussi le moment où d’autres défis s’affichent au cadran du compteur, notamment pour les pères de famille qui doivent affronter les dépenses incompréhensibles qui leur sont généralement imposées.

Et pour tout compliquer, les fidèles sont confrontés à la surenchère des prix des différents produits de la fête de Ramadan, les ingrédients pour le repas de la fête, sa principale composantes, la volaille dont le prix commence déjà à flamber sur les différents marchés de la capitale.

En effet, La pintade qui se vendait à 3000 FCFA ou 3500fcfa est à 5000fcfa voire 6000f cfa, tandis que le poulet s’achète entre 3 500 FCFA et 4 000 FCFA, pour la volaille locale sur le marché de Dar es Salam.

Quant aux prix de kilo de viande et celui du poisson frais, ils n’ont pas subi une hausse significative, 3000fcfa pour le poisson et 2500fcfa pour la viande, selon ILIYA un bouché au marché Dar es Salam.

Pour les familles, les moins exigeantes une alternative s’offres au niveau de la société ‘’VOLAILLE DU SAHEL’’ située au quartier Cité Chinoise où la pintade est à 4000fcfa et le poulet à 2500fcfa selon une dame qui est venue faire sa commande pour la rupture.

En ce qui concerne les condiments, on constate une flambée des prix malgré leur disponibilité sur les marchés dolé et Dar es Salam de Niamey. Les tomates, le poivron et d’autres produits ont enregistré une montée de prix.

‘’Les commerçants n’ont pas tenu parole’’ nous indique une hadja derrière ses verres fumés.

‘’Nous nous remettons au bon Dieu pour qu’il agrée nos prières car de tout compte fait leur cupidité ne va pas empêcher aux musulmans de fêter incha Allah’’ renchérit une autre dame ayant suivi notre conversation sur la cherté des produits à l’approche de la fête.

Au niveau des salons de coiffure l’ambiance n’est pas a son comble, il y’a la clientèle certes, mais la cagnotte se joue l’avant-veille, la veille et même le jour de la fête, selon AIDA la gérante du salon de coiffure ‘’Belle Dame’’.

Au niveau des marchés d’habits la fièvre est déjà à son pic bien que les portes feuilles des parents ne sont pas au rendez-vous.

‘’Cette année tout est cher, pour habiller un enfant de sept ans, il te faut débloquer minimum sept mille francs (7000fcfa), c’est vraiment couteux’’ s’est plaint une cliente dans une boutique de prêt à porter.

Selon Hachimou un couturier non loin de bonferey, ‘’pour respecter nos engagements, ça fait 48h que j’ai cessé de prendre les tissus de mes clients, par contre son frère Aminou ayant un nombre important d’apprentis continue d’accepter les habits des clientes’’. ‘’Nous travaillons nuit et jours’’ a-t-il précisé.

Rappelons que le mois béni de Ramadan est un mois de grande adoration pour les musulmans et de grosses dépenses à Niamey.

ISA/AS
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