Vraisemblablement, certains animateurs de la Renaissance et du « Guri system » peinent à capter les discours du président de la République Issoufou Mahamadou. Disons que la bonne gouvernance, ce n’est pas leur tasse de thé. Sous cette ère de la Renaissance et du « Guri system », il y a ceux qui peuvent s’adonner à toutes les sottises et les bêtises du monde en toute impunité.
En effet, 4 mois après le discours d’investiture du président de la République dans laquelle il annonçait solennellement son intention ferme d’assainir les moeurs publiques, les mauvaises pratiques d’annoncer leur retour. Au centre de l’affaire qui va suivre, la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA) et son Directeur Général en la personne de Sidi Abdou, acteur et animateur du « guri system » et de la « Renaissance » jusqu’au bout des ongles. En effet, le 17 août 2011, le sieur Sidi Abdou recevait des mains du Directeur des affaires financières (DAF), un chèque de cinq millions (5 000 000) de francs CFA.
Il s’agit d’une avance sur salaire à rembourser sur 10 mois. Combien d’agents de ladite société ont eu une telle faveur ? Sans doute que le DAF de la CAIMA va nous édifier davantage dans les prochains jours. L’un dans l’autre, cette façon de faire jure d’avec les principes de la bonne gouvernance si chère au président de la République, Isssoufou Mahamadou. Ce n’est pas la première fois que la gestion de la CAIMA est indexée par la presse. Récemment un de nos confrères faisait cas d’un jeu de ping-pong ou disons d’un préfinancement intervenu entre la société de Sidi Abdou et son ministère de tutelle à savoir le ministère de l’Agriculture dirigé par Oua Saidou.
Ce payement portait sur la bagatelle somme d’environ vingt deux (22 000 000) de francs CFA. Voilà donc la CAIMA qui est devenue la chasse gardée de certains responsables de la « Renaissance » qui viennent de servir à satiété. Un autre sale dossier jeté à tort ou à raison à la figure de la CAIMA et largement commenté dans plusieurs colonnes, c’est un marché d’engrais de plusieurs centaines de millions octroyé à un opérateur économique proche du régime, en l’occurrence Mohamed Rhissa dit Rimbo. Vivement donc qu’une inspection d’Etat soit diligentée dans cette boite pour situer et châtier les responsabilités.
A défaut, la Haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées se doit de fouiller dans la gestion de la CAIMA. Comme l’a dit le président de la République, on ne peut pas faire des omelettes sans casser les oeufs. Pour réussir l’assainissement, le Chef de l’Etat doit avant tout comment à balayer à sa porte.