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Au Niger, l’ONU et l’OMC passent aux cribles le secteur de l’économie numérique

Publié le lundi 10 mai 2021  |  Niamey et les 2 jours
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© Autre presse par DR
Au Niger, l’ONU et l’OMC passent aux cribles le secteur de l’économie numérique
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L’économie numérique représente 35 % des exportations de services du Niger. C’est ce qui ressort des conclusions d’une enquête réalisée par l’International Trade Center (ITC), une agence conjointe de l’ONU et de l’OMC.


Le rapport d’enquête relève globalement une dynamique portée par les jeunes créateurs et innovateurs qui tentent d’« implémenter une véritable économie autour des TICs au Niger ».


Toutefois, cet allant est freiné par des obstacles. Entre autres obstacles, « les procédures associées aux demandes d’exportation de services de TICs ; les frais d’adhésion à l’association du Bureau Nigérien du Droit d’Auteur (BNDA) jugés trop élevés ; les difficultés d’accès aux différents marchés régionaux ».


Pour Maman Bachir Abdoul Nasser, lauréat 2019 du Concours National annuel des TICs, ‘’E-Takara’’ interrogé par Niamey et les deux jours, le secteur souffre d’une insuffisance de cadre légal.

L’État encourage l’émulation des jeunes dans le secteur des TICs en mettant la charrue avant les bœufs, s’alarme le jeune innovateur.

« Il faut régler en amont la question de la réglementation et de l’installation des infrastructures », indique-t-il. En ce qui concerne le commerce en ligne plus particulièrement, «il n’existe pas de réglementation nationale spécifique ni de régime fiscal adapté », nous fait savoir Maman Bachir dit Goulam.

En dehors du cadre juridique « il faudra régler la question des infrastructures. Il s’agit entre autres de l’amélioration de l’ancrage d’Internet dans le pays, l’adressage des ménages pour la livraison des articles », conseille le jeune créateur par ailleurs cité par l’étude d’ITC.


L’ITC a aussi relevé dans son enquête, une faible représentation des femmes dans cette éclosion du business des TICs au Niger. «98 % des start-up émergeantes dans le domaine sont détenues par des hommes » révèle l’enquête.


Cette situation n’est pas propre au Niger, nous fait savoir Haoua Enikoye. Âgée de 24 ans, cette jeune codeuse est diplômée de « Codeloccol », un centre qui a ouvert ses portes en 2018 et qui forme les jeunes filles au codage et au développement web.

La faible représentation des femmes dans le numérique « est dû à un manque de confiance en soi de la part des jeunes filles elles-mêmes et l’insuffisance de modèles qui inspirent », indique la jeune codeuse.


À noter que le vendredi dernier, le président de la République Bazoum Mohamed a initié une réunion de haut niveau sur les télécommunications. Cette rencontre, qui vise à redynamiser le secteur des télécommunications au Niger, s’est aussi penchée sur l’économie numérique.
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