Le dimanche 9 mai, la coordination de la société civile d’Arlit a adressé une correspondance au président de la République Bazoum Mohamed par rapport à la fermeture de la cominak.
Un mois après la fermeture de la mine, alors que le conseil d’administration de celle-ci prépare la mise en œuvre de son plan social de fermeture et le réaménagement du site d’exploitation, la société civile d’Arlit revient ainsi à la charge.
Elle a saisi le chef de l’État par rapport aux deux questions qui créent la discorde entre elle et le conseil d’administration de la Cominak. Il s’agit de l’exclusion de 800 agents sous-traitants de la mine du plan social de fermeture, et la fermeture des trous ainsi que l’enfouissement de 20 millions de m3 de résidus radioactifs générées par 47 ans d’exploitation minière.
La coordination de la société civile d’Arlit demande au président de la République d’intercéder en faveur des « 800 travailleurs sous-traitants qui ont travaillé durant 20 ans et qui vont partir sans rien », indique Almoustapha Alhassan, coordinateur de la société civile d’Arlit.
S’agissant du 2e point, la fermeture des trous et l’enfouissement des résidus radioactifs, les initiateurs de la lettre ont dénoncé la méthode d’enfouissement annoncée par Orano. Celle-ci consiste à enterrer ces résidus radioactifs en recouvrant la surface avec une couche d’argile. Rhamar Ilatoufegh, acteur de la société civile locale, signataire de la lettre adressée au président Bazoum, craint de son côté, qu’à l’avenir, leurs enfants n’aillent creuser les trous fermés sachant que les installations de l’exploitation seront aussi enfouies dans ces trous.
Pour l’instant aucune réaction du chef de l’État sur le sujet. Cependant, la ministre des Mines, Ousseini Hadizatou Yacouba, interrogée par RFI, indique que l’enfouissement se fera sous le contrôle de comités conjoints du ministère des Mines et de l’Environnement mis en place à cet effet.