• Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
• Madame la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant ;
• Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
• Honorables Députés ;
• Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;
• Honorables Chefs Traditionnels ;
• Distingués Leaders Religieux ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis politiques et des Organisations de la Société Civile ;
• Chers Invités ;
• Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais, tout d’abord, vous transmettre, Mesdames, les salutations et les encouragements du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, qui, comme vous le savez, a été un témoin de premier plan de la marche historique des femmes, le 13 mai 1991, pour revendiquer une plus grande représentativité au sein de la Commission Nationale Préparatoire de la Conférence Nationale.
Je voudrais, aussi, saluer vivement votre présence massive à cet événement commémoratif, qui traduit votre engagement en faveur de la promotion de la femme nigérienne, et vous souhaiter une bonne fête de Ramadan.
Je voudrais, enfin, vous faire part de mon admiration pour le combat de la femme nigérienne pour le respect de ses droits en tant que citoyenne à part entière.
Je puis vous dire que le combat pour la reconnaissance et le respect des droits des femmes est un combat qui nous engage tous parce qu’il s’agit d’un combat pour la justice, un combat pour l’équité mais aussi un combat pour garantir l’harmonie et le progrès dans la société eu égard non seulement aux dispositions de la Constitution mais aussi au poids numérique des femmes dans notre pays.
Mesdames et Messieurs,
Il y a de cela 30 ans que les femmes nigériennes avaient décidé de battre le pavé pour se faire entendre. Et elles avaient été entendues. Les femmes nigériennes avaient agi, et leur réaction avait eu une résonnance particulière parce qu’elle avait fait bouger les lignes.
La marche historique du 13 mai 1991 n’était pas que destinée à rehausser le quota des femmes au sein de la Commission chargée de préparer les assises de la Conférence Nationale.
Cette marche, reconnaissons-le, était une révolution douce pour promouvoir les droits des femmes afin que celles-ci ne soient plus abandonnées sur le bord de la route en ce qui concerne le présent et l’avenir de notre pays.
Mesdames et Messieurs,
On pourrait se poser légitimement la question : qu’est-ce qui a changé en 30 ans ? Assurément, beaucoup de choses ont changé même si beaucoup reste encore à faire pour que les femmes jouissent de la plénitude de tous leurs droits. Nous en sommes conscients et nous travaillons résolument dans ce sens.
En effet, comme vous le savez, le Gouvernement a adopté plusieurs textes et documents stratégiques pour matérialiser les droits des femmes. Permettez-moi de citer quelques-uns. Il s’agit de :
– La Politique Nationale de Genre et la création subséquente de l’Observatoire National du Genre ;
– La loi instituant le système de quota révisée en 2020 pour rehausser les quotas ;
– La Stratégie Nationale de Prévention et de Réponse aux Violences Basées sur le Genre ;
– La Stratégie Nationale de l’Autonomisation Economique de la Femme, etc.
La mise en œuvre de ces politiques et stratégies nationales a révélé des progrès significatifs en termes d’autonomisation économique de la femme, de participation des femmes dans les instances de prise de décision et de lutte contre les Violences Basées sur le Genre. Ainsi, pour la première fois de l’histoire politique de notre pays, l’Assemblée Nationale comporte 30% de femmes députées.
Mesdames et Messieurs,
Le Gouvernement est conscient que des efforts supplémentaires doivent être faits pour assurer l’effectivité des droits des femmes et leur autonomisation.
En particulier, les efforts seront poursuivis pour combattre les clichés et stéréotypes dévalorisants, qui empêchent aux femmes d’avoir réellement confiance en elles-mêmes.
Or, la confiance en soi est le premier levier qu’il faut actionner pour que les femmes prennent toute leur place dans la société et pour qu’elles soient en capacité de déployer tout leur potentiel en vue de pouvoir contribuer au développement socio-économique de notre pays.
Je reste convaincu que la protection et la promotion des droits des femmes passent par une véritable pédagogie en se fondant sur le principe que la femme est un membre à part entière de la société et une actrice de changement. On ne saurait donc discriminer un membre de la société pour des raisons subjectives en rupture avec la réalité.
La femme se doit de prendre en charge les défis de notre société : qu’il s’agisse des défis sécuritaires, ceux liés à l’éducation et à la formation, ou encore les défis liés à sa participation aux instances de prise de décision. Je suis particulièrement admiratif devant les efforts qui ont été faits pour affirmer le leadership féminin dans l’espace public.
En effet, les femmes expriment leur talent et leur ingéniosité sans complexe en tant que cheffes d’entreprises, artisanes, transformatrices de notre potentiel agro-pastoral, créatrices de start-ups, actrices des groupements féminins ou des groupements d’intérêt économique, fonctionnaires, actrices du jeu politique, etc. C’est notre pays qui gagne ainsi car la voie de l’émergence passe indiscutablement par là.
Mesdames et Messieurs,
Le thème retenu pour l’édition 2021 de la Journée Nationale de la Femme Nigérienne est « Renaissance Féminine au Niger : quelles stratégies pour un développement durable ? »
Ce thème est en cohérence avec les engagements de notre pays visant à lutter contre les inégalités de genre et l’injustice pour une pleine participation des femmes aux actions de construction nationale. C’est tenant compte de cet impératif qu’une place de choix a été réservée à l’éducation des filles. En effet, pour le Président de la République, la bataille pour l’émergence de notre pays passe par des mesures visant à lutter contre les inégalités dans l’éducation entre filles et garçons.
L’éducation des filles, comme vous le savez, est une réelle opportunité d’inclusion et de croissance pour le pays. C’est pourquoi, nous considérons que l’une des mesures fortes pour maintenir les filles le plus longtemps à l’école et lutter contre les mariages précoces avec leur corollaire de grossesses précoces est d’instituer les internats pour les filles en particulier dans les collèges ruraux de proximité.
C’est aussi l’une des pistes pour développer le potentiel des connaissances pour les filles, et leur permettre d’investir tous les domaines du savoir et d’apprentissage.
J’attends que les organisations et groupements féminins en fassent leur agenda aux côtés du Gouvernement pour relever le défi de la scolarisation et du maintien le plus longtemps possible de la jeune fille à l’école.
C’est ainsi que les femmes pourraient jouer davantage leur partition dans la bataille pour le développement durable au Niger car l’éducation est la clé du développement.
Mesdames et Messieurs ;
Le Gouvernement poursuivra avec détermination les efforts en vue de promouvoir l’équité de genre afin que la femme nigérienne puisse davantage contribuer à l’économie nationale et jouir de ses droits et libertés conférés par la Constitution et les différentes Conventions auxquelles le Niger est partie.
Aussi, je puis vous assurer du soutien sans réserve du Président de la République, Chef de l’Etat et du Gouvernement qui font de la protection et de la promotion des droits de la femme une priorité conformément au Programme de Renaissance Acte 3.
Permettez-moi, avant de terminer, d’adresser mes appréciations à nos partenaires au développement qui accompagnent le Gouvernement dans ce noble combat pour la promotion de la femme nigérienne.
Sur ces mots, je déclare lancées les activités entrant dans le cadre de la Journée Nationale de la Femme Nigérienne.