L’intéressé, Chef du Service Matériel de la Présidence, n’a pas hésité à mettre en place un système frauduleux pour faire main basse sur d’énormes sommes d’argent soutirées des caisses de l’Etat.
Ayant compris les mécanismes de déblocage des fonds, il s’est simplement fait confectionner des faux cachets qu’il utilisait pour introduire des fausses lettres d’autorisation de paiement (LAP) qui lui ont permis de tirer de fortes sommes d’argent au niveau du Trésor Public de l’Etat. Pour ce faire, il lui a suffi d’imiter la signature du Secrétaire Général Adjoint du Ministère des Finances, contournant ainsi la Direction générale du Budget censée introduire de tels documents.
Hélas, de telles manœuvres ne sauraient perdurer sans éveiller quelques soupçons. Aussi, vers le début de l’Année 2021, le pot-au-rose a été découvert, pour la première fois. A l’époque, le forfait portait sur cinq (5) LAP frauduleusement introduites. Confondu par les preuves qui lui ont été brandies, notre désormais faussaire s’empressa de reverser au Trésor la totalité du montant en cause.
Devant cette situation plutôt confuse, le Ministère des Finances a été amené à procéder à des vérifications plus approfondies. Il ressort des vérifications faites qu’en 2020, cet individu indélicat aurait perçu auprès du Trésor plusieurs centaines de millions de francs CFA en utilisant des LAP frauduleuses.
Estimant qu’il a dû profiter de certaines complicités, une enquête a été diligentée en vue d’en savoir plus. Il faut retenir qu’il a agi seul au niveau de la Présidence. D’ores et déjà, il a été interpelé et écroué.
C’est dire que le Gouvernement s’est fermement engagé à lutter sans complaisance contre la délinquance financière ! Du reste, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum, l’avait dit de haute et intelligible voix, lors de son discours d’investiture : « Je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa « base », sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ».
Le message est clair : les plus hautes autorités n’entendent pas lésiner sur les moyens d’imposer les règles cardinales de l’orthodoxie dans la gestion des fonds publics de l’Etat. Et la règle, c’est celle de ‘’l’impunité zéro’’ contre les auteurs et complices de tout acte de malversations financières.