Visite du ministre de la justice, Garde des Sceaux dans les services rattachés à son département ministériel : M. Boubakar Hassan s’enquiert des conditions de leur fonctionnement
Le ministre de la Justice est allé le 18 mai dernier à la rencontre des administrateurs et élèves de l’Ecole de formation judiciaire du Niger (EFJN), avant de se rendre au bâtiment servant de siège à l’Agence Centrale de gestion des saisies, des confiscations, des gels et des recouvrements d’avoirs (ACGSCGRA) et à l’Office national d’entraide pénale (ONEP/CJ). Cette sortie s’inscrit dans le cadre de la prise de contact que poursuit le ministre depuis son entrée en fonction, avec les administrations et services rattachés à son ministère. Partout où il est passé, M. Boubakar Hassan, a suivi les présentations faites par les différents Directeurs Généraux et a répondu favorablement à leurs doléances.
La première étape de la visite du ministre de la Justice a été l’Ecole de formation judiciaire du Niger (EFJN), créée en 2015 et dans laquelle il a assumé le poste de premier Directeur Général. Après la visite des locaux, le ministre a participé à une réunion pendant laquelle le Directeur Général de l’EFJN, M. Ibrahim Jean Etienne, a expliqué le fonctionnement de son établissement, et évoqué également les difficultés que l’administration rencontre. De sa création à ce jour, l’EFJN a formé deux (2) promotions de magistrats, soit soixante six en tout, qui sont déjà intégrés dans le système judiciaire, et 47 étudiants de la troisième promotion sont actuellement sur les bancs. M. Ibrahim Jean Etienne a indiqué aussi que l’école parachève en ce moment la formation de 150 élèves inspecteurs et contrôleurs de l’administration pénitentiaire. Mais, a-t-il souligné, la section greffe n’a jamais pu ouvrir ses portes à causes de blocages externes.
Pour sa seconde étape, le ministre de la Justice s’est rendu au siège de l’Agence Centrale de gestion des saisies, des confiscations, des gels et des recouvrements d’avoirs (ACGSCGRA), créée pour se conformer aux exigences des conventions internationales en la matière. Au cours des échanges, M. Alhassane Hamadou, Directeur Général de cette agence, a rappelé que l’ACGSCGRA est une source de mobilisation des ressources internes en protégeant les biens qui sont impliqués dans des procédures pénales, quelle qu’en soit leur nature. Il dénonce plusieurs incompréhensions qui persistent entre son agence et la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), malgré la clarté de la loi sur le fonctionnement de ces deux (2) structures et appelle à une intensification de la sensibilisation des greffiers sur le traitement des requêtes.
Dans le même bâtiment, le ministre Boubakar Hassan a visité les bureaux de l’Office national d’entraide pénale (ONEP/CJ) où il a aussi échangé avec les principaux responsables sur le fonctionnement de leur service et les difficultés qu’ils rencontrent. Pendant cette séance, le Directeur Général de l’ONEP/CI, M. Morou Amadou a déclaré que le Niger est le seul pays dans la sous-région qui a une structure autonome dans le secteur de la coopération judiciaire internationale. Il a édifié le ministre et sa délégation sur le rôle statutaire de l’Officie qu’il dirige, ainsi que sur les projets en cours et les résultats obtenus en matière de coopération judiciaire internationale avec plusieurs pays, aussi bien d’Afrique que de l’Occident et d’Asie. Avec un budget annuel de seulement dix-huit millions de francs CFA, M. Morou Amadou s’est dit confronté à des difficultés financières qui entravent le bon fonctionnement de l’ONEP/CI.
Le Ministre de la Justice, a exprimé ses encouragements aux personnels des trois (3) agences et les a assuré de son soutien dans la recherche de solutions aux problèmes soulevés. A l’Agence Centrale de gestion des saisies, des confiscations, des gels et des recouvrements d’avoirs (ACGSCGRA), M. Boubakar Hassan a exprimé ses préoccupations face au manque de services déconcentrés, malgré la vocation nationale et l’importance de cette agence, avant de se féliciter de la jeunesse et du dynamisme de l’équipe dirigeante. D’ores-et-déjà, le ministre de la Justice a invité ses interlocuteurs à des rencontres de réflexions pour trouver ensemble les voies et moyens à même de garantir le bon fonctionnement de ces services stratégiques.