Niamey, 21 Mai (ANP)- La Secrétaire générale de Institut National de la Statistique (INS) du Niger, Mme Omar Haoua Ibrahim a procédé, ce vendredi 21 Mai à Niamey, au lancement officiel du projet DANIDA II, qui vise principalement à la production des données statistiques sur les flux migratoires au Niger.
Le projet, précise-t-on, est conjointement mis en œuvre par l’INS et le bureau de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Niger.
Et procédant au lancement officiel, la responsable de l’INS a d’abord rappelé que le Niger est marqué, ces dernières années, par des ‘’flux migratoires massifs et multiformes qui ont souvent des conséquences sur les vies humaines et sur l’économie du pays’’.
Cette situation, poursuit-elle, a imposé au pays ‘’la prise en compte des nouveaux défis causés par ce mouvement migratoire dans le processus du développement économique et social’’.
Dans ce sens, a-t-elle rappelé, ''l'Etat nigérien a adopté en septembre 2020 le document de politique nationale de la migration et de son plan d’actions quinquennal qui prennent en compte ces différentes préoccupations’’.
‘’Afin de prendre les dispositions nécessaires pour une meilleure gestion des flux migratoires, il est impératifs de disposer de statistiques fiables et de bonne qualité, accessibles aux différents utilisateurs’’ a estimé Mme Mme Omar Haoua Ibrahim, expliquant que ‘’c’est dans ce cadre que s’inscrit la collaboration entre l’INS et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM)’’.
‘’Vu le contexte actuel, ces statistiques sur la migration sont émergentes et indispensables pour la bonne gouvernance et pour sensibiliser le public en vue de la prise en charge de ce phénomène à tous les niveaux’’ a-t-elle poursuivi.
Intervenant à son tour, le Chef de mission adjoint de l’OIM au Niger M. Peter Kioy a indiqué qu’au ‘’Niger les données administratives existantes sur les migrations sont encore insuffisantes, de même que la collecte et l’analyse des données par les acteurs nationaux sont peu harmonisées’’.
De plus, ‘’les données ne sont pas souvent désagrégées par variables de base tels que le sexe et l’âge. Et le partage de données entre les acteurs à l’intérieur du pays est limité’’, a-t-il regretté, ajoutant que les données fournies sont peu utilisées.
Pourtant, a-t-il fait remarquer, ‘’les données administratives peuvent fournir des informations importantes sur la migration, particulièrement quand elles sont utilisées conjointement avec d’autres sources de données’’.
A travers ce projet, indique M. Kioy ‘’l’OIM espère poursuivre son mandat d’accompagner le Gouvernement du Niger dans son plan d’action pour assurer une migration sûre, sécurisée et régulière dans la Région.
Ce projet, indique-t-on, comprend d’importantes activités, parmi lesquelles l’élaboration d’une cartographie de l’existant sur les données migratoires, des activités de renforcement de capacités de différents producteurs des données, une assistance matérielle à l’INS ou encore la mise en place d’une plateforme en ligne qui centralise les données produites sur la migration.