Les autorités nigériennes ont décidé de rapatrier vers leurs villages d'origine les populations ayant fui les attaques terroristes dans la commune d'Anzourou, dans l'ouest du Niger, près de la frontière malienne.
Les opérations de rapatriement ont débuté vendredi au niveau de la ville de Tillabéri où les populations ont trouvé refuge au courant de la semaine dernière.
Sur des images rapportées par des chaînes de télévision privées nigériennes, des camions de l'armée et de la garde nationale ont été mobilisés pour le transport des milliers de personnes, la plupart des femmes et des enfants.
La décision de rapatrier ces populations a été prise mardi suite à une visite effectuée à Tillabéri par le ministre de la Défense nationale Alkassoum Indatou et son homologue de l'Intérieur Alkache Alhada.
À l'issue d'une réunion tenue sur place par les deux ministres et les responsables des forces de défense et de sécurité, il a été décidé le déploiement des éléments des forces de défense et de sécurité dans la commune d'Anzourou afin de sécuriser les villages.
Plus de onze mille personnes avaient fui les villages de Zibane-Koirategui, Zibane-Korazeno, Gassa-Aoual, Molia, Dangné, Sangara, Gatali,Gassa-Koufono et Gadabo, à cause des attaques terroristes.
Ces villages sont situés dans la commune d'Anzourou près de la frontière malienne.
Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), "plus de 100 civils ont été tués depuis le début du mois de mai dans les villages de Intoussane (Banibangou) et dans l'Anzourou".