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Saisie par le Premier Ministre Brigi Rafini, la nouvelle Cour Constitutionnelle donne son avis sur le cas du Ministre Abdou Labo
Publié le vendredi 19 avril 2013   |  Niger Diaspora


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© Autre presse par DR
le Premier ministre nigérien Brigi Rafini


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Quelques jours seulement après leur prestation de serment, les membres de la nouvelle Cour Constitutionnelle viennent de rendre leur première décision, relative à une lettre du Premier ministre demandant leur avis sur la polémique au sujet de la présence du Ministre d’Etat Abdou Labo dans le gouvernement. Selon cette décision, les nouveaux juges constitutionnelles estiment que le maintien de ce ministre dans le gouvernement ne constitue en rien une violation de la Constitution.



C’est à travers l’avis n°15/CC du 02 avril 2013 que la Cour Constitutionnelle, officiellement installée le 25 Mars 2013, a réagi à la lettre du Premier ministre Brigi Rafini, qui lui demandait son avis sur l’interprétation de la Constitution à propos de la qualité de membres du gouvernement. Le Premier ministre Brigi Rafini voulait en réalité obtenir l’avis de la principale juridiction en matière constitutionnelle sur la vive polémique, entretenue depuis quelques temps par les partis de l’opposition, à propos de la présence dans son gouvernement du Ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires religieuses, M. Abdou Labo. Dans son avis, la Cour Constitutionnelle a indiqué que : «L’appartenance à un parti de l’opposition ne saurait donc constituer un obstacle empêchant au Président de la République et au Premier ministre d’appeler un citoyen aux fonctions gouvernementales». Avant d’ajouter que : «Il n’existe aucune disposition de la Constitution qui interdit au Président de la République et au Premier ministre, Chef de gouvernement d’appeler aux fonctions gouvernementales certains Nigériens sous le seul prétexte qu’ils sont militants d’un parti de l’opposition». Même si ce n’est pas elle qui l’avait demandé, cet avis de la Cour Constitutionnelle constitue une véritable douche froide pour l’opposition réunie au sein de l’Alliance pour la Réconciliation nationale (ARN). Par solidarité au parti de son président M. Mahamane Ousmane, cette opposition exige depuis quelques temps le départ du Ministre Abdou Labo du gouvernement, sous prétexte que son parti – celui de Mahamane Ousmane – est à l’opposition. L’opposition ARN a même décidé de suspendre sa participation aux réunions du Conseil national de dialogue politique (CNDP) jusqu’à ce que le Ministre d’Etat Abdou Labo quitte le gouvernement du Premier ministre Brigi Rafini. Maintenant que la juridiction compétente en matière d’interprétation de la Constitution a tranché le litige, l’opposition va-t-elle abandonner sa revendication et reprendre ses sièges au CNDP ? On attend de voir.

Le Président Issoufou Mahamadou pas prêt à sacrifier le Ministre Abdou Labo

Avec la décision de l’opposition de suspendre sa participation aux réunions du CNDP, de nombreux observateurs ont estimé que la situation était tellement inquiétante pour que le Président Issoufou Mahamadou se débarrasse du Ministre d’Etat Abdou Labo. Ces observateurs s’attendaient d’autant plus à cette éventualité que lors d’une rencontre qu’il a eue avec le chef de file de l’opposition, en présence du Président de l’Assemblée nationale et les présidents des groupes parlementaires, le Président de la République Issoufou Mahamadou s’était engagé à trouver une solution au cas de ce ministre. A travers la saisine de la Cour Constitutionnelle par le Premier ministre, le Président de la République Issoufou Mahamadou démontre, si besoin est, qu’il n’est pas prêt à sacrifier le Ministre Abdou Labo. Ce dernier, on le sait, dirige l’aile du parti CDS-RAHAMA qui avait appelé à voter en faveur du candidat Issoufou Mahamadou lors du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2011, au moment où le président du parti Mahamane Ousmane, lui, appelait à voter pour le candidat Seïni Oumarou, l’actuel chef de file de l’opposition.

Habibou Abdou

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