Une vingtaine de journalistes locaux de la région de Maradi se sont retrouvés en conclave du 26 au 27 mai 2021 pour échanger sur les techniques d’investigation journalistiques. Cette rencontre s’est déroulée sous le parapluie de la HALCIA (Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées), une institution qui fait sienne le leadership de lutte contre la corruption au Niger, comme en atteste cette série de formation en direction des OSC (organisations de la société civile) et des journalistes de l’intérieur du pays.
Au sortir de cette formation de deux jours les apprenants ont été particulièrement édifiés, d’une part, sur la corruption, son ampleur et ses multiples facettes, et d’autre part, sur les techniques d’investigations journalistiques ainsi que des astuces pour sécuriser et traiter les données collectées jusqu’à leur publication. Une riche formation animée par Maman Wada, Président de Transparency Niger, un vétéran de la lutte contre la corruption dont l’aura a dépassé les frontières nigériennes et Moussa Aksar, éminent journaliste d’investigation, à la base de la révélation de plusieurs scandales au Niger.
Au bout de deux jours de formation, les journalistes de la région de Maradi ont pris l’engagement de réaliser des investigations sur plusieurs aspects de la vie socioéconomique et politique de la région. De par les sujets d’enquêtes envisagés, beaucoup de vérités vont éclater au grand jour. « C’est du reste ce que nous attendons de vous », dira Mme Diallo Mariama, Directrice de la prévention contre la corruption à la HALCIA tout en insistant auprès des journalistes pour qu’ils soient des « sources crédibles et des lanceurs d’alerte, utiles pour la société ».
Pour sa part le Professeur Issoufou Yahaya du Programme SHIGA (Sahel Human Voice In gouvernance Activity) financé par l’USAID, partenaire de la HALCIA dans l’organisation de cette série de formation, a insisté que « l’objectif primordiale de ce genre de rencontre est d’accroître l’offre de la redevabilité au Niger… ».