« Le service d'immigration nigérian (NIS) va désormais profiler les bergers qui entrent dans le pays à Jigawa, par notre frontière commune avec la République du Niger », a déclaré Isma'il Abba, contrôleur du NIS, au cours d’une cérémonie de décoration des officiers récemment promus.
La mesure qui cible les éleveurs nigériens qui privilégient le Nord du Nigéria comme axe de transhumance, vise selon le NIS, à lutter contre l'afflux annuel de chameaux vers cet État par la frontière commune, afin d’éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Cette situation fait craindre une restriction de l’accès à cet axe de transhumances aux pasteurs nigériens déjà interdits au Bénin, s’inquiète-t-on du côté nigérien. Cet autre couloir vers le Bénin a été fermé aux transhumants nigériens depuis décembre 2020 où les autorités de ce pays ont pris un arrêté interdisant la transhumance transfrontalière.
Cette décision du NIS vient davantage étriquer les perspectives de transhumances aux pasteurs nigériens qui du fait du manque de bons pâturages au sud du pays sont obligé de traverser les frontières de pays voisions. Notons par ailleurs que cette la localité de Jigawa est proche des départements nigériens de Madarounfa et Guidanroumdji (région de Maradi), une zone d’insécurité (enlèvements de personnes, vols de bétails et viols).
Le vendredi 4 janvier, trois (3) trafiquants d’armes exerçant dans la zone ont été arrêtés par la police et présentés aux autorités locales.