Tidjani Ibrahim Katiella, gouverneur de la région de Tillabéry, a confié à l’Agence France Presse (AFP) que deux mineurs chinois en activité proches des frontières avec le Burkina et le Mali ont été enlevés par des hommes armés tard dans la nuit du 5 juin.
Si l’identité des auteurs de l’enlèvement ainsi que leur mobile ne sont pas connus pour le moment, le gouverneur précise que les mineurs, eux, travaillaient pour une société minière détenant un permis de recherche d’or et n’avaient pas pris au sérieux des menaces de plusieurs groupes armés.
Les attaques contre les cibles chinoises sont plutôt rares dans le pays. La dernière avait eu lieu en 2007. Un employé de la China Nuclear Engineering and Construction Corporation (CNEC) avait ainsi été pris en otage par le Mouvement pour la justice au Niger (MNJ), un groupe rebelle touareg opérant dans le nord du pays.
La région dite des trois frontières est devenue depuis 5 ans, une grande zone d’insécurité du continent africain. L’État islamique au Sahara et d’autres groupes terroristes y lancent régulièrement des offensives sur des cibles civiles et militaires. Ainsi, dans la nuit du 4 au 5 juin, au moins 160 personnes ont été massacrées lors d’une attaque sur la ville de Solhan.
Notons que la Chine entretient avec le Niger, de profondes relations de coopération depuis de nombreuses années. Elle y exploite notamment des mines d’uranium, d’or et de pétrole. Les Chinois sont également en charge de la construction de grandes infrastructures comme le barrage de Kandadji.