Les membres des Institutions nationales de Droits humains des pays membres du G5 Sahel ont pris part jeudi à Niamey à un atelier de réflexion sur la lutte contre le terrorisme en lien avec les droits humains, a constaté sur place Xinhua.
En ouvrant les travaux, le président de la Commission nigérienne des Droits humains, M. Khalid Ikhri, a relevé que "la détérioration de la situation sécuritaire au sahel et les risques croissants en Afrique de l’ouest sont de plus en plus préoccupants à la lumière des attaques terroristes qui continuent dans la région du Lac Tchad, du Mali, du Burkina Faso et du Niger".
"La promotion et la protection des Droits de l’Homme deviennent de plus en plus complexes dans ce contexte de montée des attaques terroristes, qui désormais changent non seulement de mode opératoire, mais de cible en s’attaquant directement aux populations civiles", a-t-il déploré.
Cette situation, selon M. Ikhri, a affecté les activités économiques des zones touchées, et engendré de graves violations des droits humains, dont les pertes massives en vies humaines, des atteintes à l’intégrité physique, des enlèvements surtout des femmes et des enfants, des viols, des atteintes aux biens publics et privés.
Aussi, face à tous ces défis, il a appelé à "une mutualisation des efforts" entre les institutions nationales des Droits humains en lien avec le respect des Droits humains.
Le Sahel fait actuellement face à plusieurs fronts très actifs notamment le groupe Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, des groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique(AQMI), d’autres mouvements rebelles basés depuis plus de cinq ans dans le Nord du Mali, et des mouvements armés et autres bandits qui contrôlent le Sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Kadhafi.