Comme à son habitude, votre serviteur, le FLIC. revient à vous encore une fois avec une rocambolesque affaire de relations incestueuses découvertes par la Brigade des mœurs du Commissariat Centra! de Niamey, il y a de cela quelques jours, et dont le coupable, un certain K.A, ressortissant togolais demeurant au quartier Gamkallé et exerçant en qualité de vigile dans une société de gardiennage de la place. s'est rendu coupable.
Appréhendé le 10 juillet dernier, déféré au parquet le 12, puis placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Niamey, il réalise enfin toute la monstruosité de son acte.
Les faits
KA. comme nous le disons. est un ressortissant togolais. Vivant dans son Togo natal, il s'y est marié avec une de ses compatriotes. De cette union naîtra une fille. Lorsque l'enfant a atteint l'âge de quatre (4) ans. il s'est séparé d'avec sa mère et l'a confiée à sa grand-mère paternelle, donc sa mère à lui. Six (6) ans après, lorsqu'elle a franchi l'âge de 10 ans, il décidera de la récupérer pour vivre avec elle.
Mais en fait, lorsqu'il prit la fille sous sa tutelle, c'était pour assouvir des desseins inavoués car comme le dira la victime, son père n'a cessé depuis lors d'entretenir des rapports incestueux avec elle, ce, malgré son opposition et parfois avec menaces et violences. Leur premier rapport
sexuel, dira-telle. a eu lieu une nuit lorsqu'elle cheminait avec lui dans une ruelle obscure. C'est cette nuit-là que son père lui dira que,selon des recommandations d'un charlatan qu'il a consulté, il se doit d'avoir des rapports sexuels avec elle pour que ses vœux et souhaits soient exaucés : devenir riche. En dépit de son refus. il la forcera et ces relations deviendront de plus en plus fréquentes.
Personne dans la famille ne s'est douté de quelque chose et les rapports ont continué à l'insu des frères et sœurs de la victime, issus de mères différentes, dont elle est l'aînée. Elle confiera à la Police qu'elle était tenue de garder le secret, faute de quoi, elle subirait les foudres de son géniteur de père et "amant".
Vers les années 2008, c'est-à-dire il y a environ 4 ans de cela, son père est venu s'installer au Niger avec elle. Il a emménagé au quartier Gamkatlé où ils vivent ensemble comme mari et femme, car partageant le même toit et le même lit Elle a continué à subir les mêmes assauts sexuels de la part de son père jusqu'à ce qu'en 2010, elle tombe enceinte d'un autre homme, un ressortissant béninois que son père éconduira parce que le considérant comme un rival.»
La jalousie de mon père l'a amené à tenter de me faire avorter en m'administrant des potions médicamenteuses traditionnelles, mais en vain.
Pendant que j'étais en grossesse, il a continué à entretenir des rapports avec moi sous l'effet de la
menace et de l'intimidation. Après mon accouchement, ses assauts ont repris de plus belle et ont abouti à deux grossesses qu'il a fait avorter, dira-t-elle lors de son audition.
Comment Paritaire a-t-elle été ébruitée ?
Il faut dire que dans des quartiers populaires comme Gamkallé, les nouvelles vont vite. C'est ainsi que de bouche à oreille, l'information parviendra à la police des mœurs, après qu'une personne souhaitant garder l'anonymat, ait persuadé la suppliciée (victime) de porter plainte afin d'avoir son salut Ce qui fut fait. C'est ainsi qu'aussitôt saisie, la brigade des mœurs procédera le 10 juillet dernier à l'interpellation du père incestueux, lequel n'hésitera pas à reconnaître les faits qui lui sont reprochés.
Dans son mea-culpa, il demandera à sa victime (fille) de bien vouloir lui pardonner son inconduite. ll soutiendra que pendant ces 12 ans de calvaire qu'il lui a fait subir, il n'était pas lui-même, étant comme sous l'effet d'un envoûtement, ce qui l'a conduit à cet acte à la fois amoral et immoral. Son interpellation, confiera-t-il, constitue une sorte de délivrance qui met ainsi fin a ses appétits incestueux.
En dépit de toutes ces jérémiades, la victime a maintenu sa plainte pour ainsi voir son père et mari « forcé » à la fois répondre des traumatismes qu'il lui a fait subir plus d'une décennie durant, gâchant du coup sa vie.
A l'issue de la procédure qui a été diligentée, le coupable a été déféré au parquet le 12 juillet dernier puis placé sous mandat de dépôt à la prison civile en attendant le jugement pour lequel il devra répondre “d'attentat à la pudeur" et "viol aggravé”, faits prévus par les articles 280 à 285 du code de Procédure Pénale, et punis d'un emprisonnement allant d'au moins 10 ans à la maison à vie.
La victime quant à elle, a été confiée à une ONG dite Association Nigérienne pour le Traitement de la Délinquance et la Prévention du Crime pour sa prise en charge et sa ré-insertion sociale.
Voilà une triste histoire d'inceste qui prend fin en laissant des séquelles à vie sur une pauvre victime.