Le processus de réhabilitation de la région de Diffa avance bien, avec notamment plusieurs actions entreprises par les autorités gouvernementales.
Après le lancement de la première phase de retour des déplacés de la région dans leurs localités respectives par le Gouverneur Issa Lemine, dimanche dernier, c’est au tour du Président de la République de réunir ce mardi 22 juin à Niamey, les diplomates et les Chefs des organisations internationales accrédités au Niger pour demander leur appui dans le cadre de la réhabilitation de cette région d’extrême sud-est du pays.
A cette rencontre de Niamey, le Chef de l’Etat a plaidé auprès des partenaires du Niger pour un accompagnement dans le cadre du retour des populations déplacées ou réfugiées dans leurs localités respectives, mais aussi l’appui dans le redémarrage des activités économiques de la région.
Les représentants des missions diplomatiques et des organisations internationales ont été également édifiés sur la stratégie pour la réhabilitation de la région.
La situation sécuritaire et humanitaire dans cette région, située à l’extrême sud-est du Niger, à plus de 1300 km de Niamey, rappelle-t-on, est marquée par une détérioration entretenue depuis 2015, plongeant les communautés dans une phase d’incertitudes sans précédent. Diffa compte actuellement 269 589 personnes déplacées réparties dans 74 621 ménages en provenance principalement du Nigeria et des autres villages des alentours.
Mais depuis le dimanche 20 juin, les autorités régionales entament les opérations de retour des populations déplacées.
La première vague a concerné près de 6000 personnes dont 2000 ménages. Il convient de noter que les personnes en déplacement sont essentiellement des déplacés, des réfugiés et des retournés.
« C’est fort de cette situation que le président Mohamed Bazoum a mis un point d’honneur dans sa promesse de campagne de rétablir la situation en donnant des consignes de retour des populations dans leur terroir d’attache : c’est le cas du retour (déjà entamé) des déplacés et réfugiés du village de Baroua, déserté depuis le 30 octobre 2015 du fait de la crise Boko Haram », rapporte un communiqué de la Présidence de la République.
Dans le cadre de la réhabilitation, le Gouvernement nigérien prévoit aussi la relance des activités socio-économiques.