En 2020, la production d’uranium du Niger était estimée à 2 991 t, selon les données rendues publiques par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans un récent rapport. Si cette production était ressortie en légère hausse par rapport à l’année 2019 où elle était de 2 981, elle traduit cependant une tendance baissière observée depuis une décennie.
La production d’uranium du Niger a en effet souffert de la méfiance généralisée vis-à-vis de l’énergie nucléaire à la suite des événements survenus à Fukushima-Daiishi en 2011. La tragédie nucléaire avait coûté la vie à des milliers de personnes et lancé un débat sur l’utilisation de l’énergie atomique.
La production d’uranium du Niger qui était de 4 198 t en 2010 et de 4 159 en 2011, a connu encore une embellie en 2012 (4 770 t) avant de chuter à 3 992 en 2014. Si la production a connu un rebond en 2015 avec 4 115 t, elle a été plus tard, caractérisée par une baisse régulière. Elle est ainsi descendue de 3 495 t en 2016 à 2 981 en 2019.
Entre 2010 et 2020, la production d’uranium du pays a globalement baissé de 28%. Avec la fermeture de la Cominak, plus vieille mine d’uranium du pays au mois de mars dernier, la tendance baissière devrait se poursuivre cette année.
Toutefois, l’exploitation future des mines de Dassa par le Canadien Global Atomic et d’Imouraren par le français Orano Mining devrait permettre à la production de retrouver son niveau des années 2010.
Sur le plan africain, le Niger occupe la première place des pays producteurs d’uranium, loin devant l’Afrique du Sud dont la production était estimée à 350 t en 2020. L’autre grand producteur du continent, la Namibie, a fermé depuis 2017 ses mines d’uranium en attendant que les prix repartent à la hausse.
Selon les estimations de la banque centrale, le Niger a exporté 2 904 t, soit environ 97% de sa production d’uranium, le pays ne possédant aucune centrale nucléaire.