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Le Niger a besoin de plus de 200 milliards de francs CFA pour faire face aux situations humanitaires

Publié le jeudi 24 juin 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
Ouhoumoudou
© Autre presse par DR
Ouhoumoudou Mahamadou, le Premier ministre, Chef du Gouvernement
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Le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, ce mercredi 23 juin 2021, la première session de la Commission mixte de concertation Etat-donateurs du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires.

Cette session a pour objectif principal de susciter une mobilisation générale, cohérente et agissante face aux défis multiples qui assaillent le pays.

Elle s’inscrit aussi sous le sceau d’un nouveau départ et d’un nouveau dynamisme dans le cadre de la coopération pour maintenir et renforcer la coopération entre les institutions internationales, les pays et le Niger.

La menace est d’autant plus inquiétante que la situation socio-politique et sécuritaire dans certains pays limitrophes est préoccupante.

« Notre grand défi aujourd’hui est que nous devons gérer presque au quotidien les conséquences de cette grande insécurité, notamment les flux des populations déplacées », a fait remarquer le Premier Ministre, regrettant que des zones entières sont vidées de leurs populations comme c’est le cas des villages d’Anzourou, Toumour, Zaroumdarey, Tchomabangou, Tillia pour ne citer que celles-là.

D’une part, poursuit le Chef de gouvernement, « le repli des populations donne l’occasion aux groupes armés terroristes d’occuper les espaces délaissés, d’en faire des sanctuaires et de s’y établir durablement ».

D’autre part, le déplacement des populations, « lorsqu’il s’inscrit dans la durée, présente des conséquences sociales graves pour la famille et la communauté ».

Mahamadou Ouhoumoudou a indiqué qu’il s’avère plus raisonnable d’aider les populations qui le désirent « à exécuter un retour volontaire dans leurs villages et sites d’origine et d’y mettre les moyens qu’il faut en termes de sécurité, d’aide d’urgence, d’infrastructures économiques et sociales, suivant les principes bien établis du nexus urgence, développement et paix, cher aux Nations Unies suite au Sommet humanitaire mondial d’Istanbul de 2016 ».

En plus des populations de l’Anzourou, 5191 ménages totalisant 25955 personnes des localités de Bosso, Kablewa et Gueskerou ont accepté volontairement de rejoindre leurs villages d’origine dont le gouvernement a engagé les premières actions d’accompagnement de ces déplacés.

Le Premier ministre a rappelé au cours de ces assises, que selon la première évaluation faite en novembre 2020, environ 1.731.000 personnes qui sont en insécurité alimentaire sévère. Une deuxième évaluation de mars 2021 fait ressortir environ 2.300.000 personnes en insécurité alimentaire sévère dont 218.000 personnes en situation d’urgence « pour lesquelles des dispositions conséquentes ont été initiées ».

Du fait de la persistance de l’insécurité civile, il est dénombré plus de 563.000 personnes déplacées forcées résultant principalement des activités des groupes armés non étatiques dans le bassin du Lac Tchad, les zones frontalières du Nigéria, dans la région de Tillabéry, principalement dans la zone dite des 3 frontières du Liptako-gourma et le nord de la région de Tahoua.

A cela s’ajoute la persistance de l’impact de la pandémie de la Covid 19 et l’impact des inondations 2020 ayant touché environ 61.263 ménages pour une population de 516.251 personnes sinistrées dans 112 communes et 46 départements du Niger.

Pour faire face à ces situations, le gouvernement « a élaboré un Plan de Soutien 2021 d’un montant de 202 milliards de francs CFA à l’issue de la réévaluation de la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale entériné par la deuxième rencontre technique d’évaluation du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires tenue en avril 2021 ».

Des ressources additionnelles sont encore nécessaires à mobiliser pour couvrir les besoins nécessaires à l’acquisition d’un stock conséquent pour faire la deuxième et la troisième phase de la DGC.

Aussi le Premier Ministre a-t-il invité les partenaires à étudier la possibilité de mobiliser rapidement des ressources permettant de couvrir les besoins ressortant de cette situation d’urgence humanitaire.

Auparavant, la Coordinatrice humanitaire du Système des Nations Unies, Mme Louise Aubin a brossé la situation humanitaire au Niger et les populations en situation de nécessité d’aide humanitaire.

L’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, Mme Elena Ionete Denise, a aussi pris la parole pour réaffirmer au gouvernement tout l’engagement des partenaires à accompagner le Niger pour le bien-être des populations.

Cette rencontre s’est déroulée en présence des responsables diplomatiques et consulaires accrédités au Niger et des membres du gouvernement.

SML/KPM
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