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Le CICR et le Niger veulent sensibiliser sur la protection de la mission médicale en période de conflits armés

Publié le vendredi 25 juin 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
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Le CICR et le Niger veulent sensibiliser sur la protection de la mission médicale en période de conflits armés
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Niamey - Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) et le Ministère de la santé publique ont co-organisé, en début de matinée de ce vendredi 25 juin 2021 à Niamey, une journée d’échanges sur une campagne de communication de proximité sur la protection de la mission médicale dans les zones affectées par l’insécurité et le conflit armé.

L’objectif principal visé à travers cette journée est, d’une part, de présenter les supports de communication qui ont été produits afin de se familiariser à la problématique de la protection de la mission médicale et, d’autre part, de trouver à terme des solutions pratiques qui pourraient contribuer à assurer la protection de la mission médicale dans les zones affectées par l’insécurité et les conflits armés.

Pour rappel, la mission médicale est composée des infrastructures sanitaires, du matériel et des équipements médicaux, du personnel de santé, et des véhicules sanitaires.

En ouvrant les travaux de la rencontre, le secrétaire général du Ministère de la santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr. Ranaou Abaché a indiqué que ‘’cet important événement, le premier du genre initié par le ministère en charge de la santé en collaboration avec le CICR, se justifie par le contexte actuel d’insécurité dans certaines parties du Niger, et que cela se traduit souvent par des agressions de plus en plus récurrentes contre les personnels humanitaires et médicaux ces dernières années’’ .

‘’Ce n’est un secret pour personne que pendant les conflits armés, les services de santé sont souvent la cible des agresseurs en ce sens qu’on assiste souvent au pillage des équipements, des médicaments, à l’enlèvement de la logistique, à la destruction des bâtiments et plus grave encore au meurtre du personnel de santé’’ a rappelé Dr Ranaou Abaché..

C’est pour toutes ces raisons, a fait remarquer le Secrétaire général du Ministère de la santé, que ‘’cette situation préoccupante nous interpelle tous et requiert un changement de comportement en faveur de la protection des personnels médicaux et les infrastructures de santé pendant les conflits armés’’.

Dr. Ranaou Abaché de rappeler qu’une étude a été réalisée dans le cadre légal et opérationnel de la protection et l’accès aux soins de santé au Niger et dont l’une des recommandations était de faciliter l’indentification de propositions, de recommandations pouvant déboucher sur l’adoption de règles de bonnes pratiques pour la protection des soins de santé en terme de conflits ou de crises, notamment des dispositions tant législatives et réglementaires qu’opérationnelles au Niger .

Il a, enfin, lancé un appel à tous les acteurs de la protection de la mission médicale à adopter ‘’des mesures pour faire face aux actes de violences répétées ainsi que tout acte empêchant la fourniture de soins médicaux dans les conflits armés’’.

Auparavant, le chef adjoint de la délégation du CICR au Niger, M. Nicolas Olivier a dans son intervention souligné que ‘’la protection de la mission médicale est devenue depuis une décennie une préoccupation pour le CICR au regard du nombre croissant des conflits dans le monde entier et de la difficulté qu’éprouvent aussi bien les populations civiles que les blessés pour accéder aux soins de santé en période de conflit armé ou autres violences’’ .

M. Nicolas Olivier a, à cet effet, rappelé quelques statistiques décourageantes en ce sens dans le monde. En effet, le CICR a recensé 3.780 attaques à la maison médicale entre 2016 et 2020, dans 33 pays en moyenne par an, dont les deux tiers en Afrique et au Moyen Orient.

‘’En raison des difficultés liées à la collecte de ce type de données dans les zones de conflit, le chiffre global avancé par le CICR pourrait être sous-évalué par rapport au nombre réel d’attaques’’, a-t-il dit.

Le chef adjoint de la délégation du CICR au Niger d’annoncer que dans le souci de lutter contre ces pratiques, le CICR a lancé en 2011 le projet ‘’les soins de santé en danger’’ afin d’attirer l’attention de tous les acteurs sur les actes parfois violents qui entravent ou empêchent la fourniture des soins de santé.

Rappelons que cette rencontre a réuni les cadres et acteurs de la santé et de la sécurité (Ministère de la défense nationale et Ministère de l’intérieur) ainsi que des représentants du CICR.

AIO/AS/ANP 0173 juin 2021
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