L’affaire des 400 milliards que l’ex président Tandja Mamadou dit avoir laissés dans les comptes de l’Etat à la date de 18 février 2010, jour du coup d’Etat qui renversa son régime, dérange profondément les autorités de la 7ème République.
Pour preuve, aux premiers jours de la connaissance de l’enregistrement audio à travers lequel Tandja Mamadou avait fait cette révélation, les grands stratèges du régime en place ont concocté plusieurs faux documents pour tourner à dérision cette information qui dérange. Dans un premier temps un document honteusement et précipitamment élaboré, sans aucun cachet ni signature a d’abord atterri dans la rédaction d’une radio privée de la place par le biais d’un monsieur dont tout le monde connaît les agissement sur la presse, puis dans les journaux dits proches du pouvoir avec le seul objectif de berner les 16 millions de nigériens.
Le montage est trop grossier à telle enseigne que le directeur général du trésor et de la comptabilité publique était intervenu sur le plateau de télé sahel pour dire aux nigériens que la provenance de ce document, eu égard à l’entête est fausse.
Toute fois, il indique que les chiffres avancés par ce document sont vrais. Ce qui démontre une fois de plus toute la supercherie des tenants du pouvoir qui malheureusement ne fait que renforcer le scepticisme chez le commun des nigériens.
Ce qui nous amène à nous demander, de qui se moque t-on? Ce subterfuge ayant échoué, c’est non sans surprise que l’opinion nationale a découvert un autre document qui semble un peu plus sérieux puisque donnant la situation de nos trésoreries à la date de 11 février 2010, soit sept (7) jours avant le coup d’Etat. Ce document que le ministre des Finances du moment, M. Ali Mahaman Lamine Zeine aurait adressé à l’ex-président Tandja Mamadou porte visiblement la signature de ce dernier. Mais là encore, difficile de croire à cette nième preuves pour des raisons simples.
Primo, tous les nigériens ont pu constater que pour leur faire avaler des couleuvres, le gouvernement use encore de tous les artifices.
Ce dernier document en circulation porte encore une erreur grossière quant à sa provenance comme le premier : au niveau du numéro de la lettre, il est mentionné, ME/F/DGT/CP, qui veut dire ministère de l’Economie et des finances, direction générale du trésor et de la comptabilité publique. Une dénomination qui n’existe pas sous la présidence de Tandja Mamadou. Un déphasage de taille qui met une fois de plus à nu, ces tentatives insultantes à l’endroit du peuple nigérien.
Pour ce qui est du cachet et de la signature de l’ancien ministre des finances Lamine Zeine en bas de ce document, inutile de vous rappeler en cette ère de l’évolution de la technologie, que le scannage de ces derniers pour les apposer sur n’importe quel document n’est qu’un jeu d’enfant. Cette hypothèse est très fortement probable vu l’acharnement avec lequel le Guri système veut démontrer que Tandja Mamadou a raconté des contres vérités.
Donc pour longtemps que la 7ème République tentera de convaincre les nigériens à travers ces genres de documents, l’échec sera au rendez-vous. Les seules pièces à conviction restent incontestablement, soit une confrontation de tous les acteurs concernés par cette affaire, ou alors un audit de la transition de Salou Djibo. Et concernant cette dernière, il est connu de tous que les nigériens resteront sur leur faim puisque le président Issoufou Mahamadou ne veut rien entendre de tel.
Ce qui conforte les soupçons d’un deal entre le président Issoufou et le chef de la junte, Salou Djibo.
