L’ancien président et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle au Niger Mahamane Ousmane qui prétend avoir remporté le scrutin avec un peu plus de 50 % des suffrages exprimés, a récemment saisi la cour de la justice de la CEDEAO. Il fait grief à plusieurs institutions de la république d’avoir failli à leurs missions.
En effet, son avocat Abdourahamane Lirwana a expliqué à Radio France internationale (RFI) que selon son client, le processus électoral était biaisé. « Nous reprochons à l’État, un certain nombre de violations de droits de l’homme et de discriminations. La Commission électorale nationale indépendante chargée d’organiser les élections, et la Cour constitutionnelle, l’institution de l’État chargée du contrôle de la régularité et de la transparence des élections n’ont pas joué leurs rôles, et n’ont pas contrôlé le matériel électoral et les membres des bureaux de vote », a-t-il dardé. L’avocat espère obtenir une condamnation de l’Etat nigérien.
Cette requête intervient quelques jours après la condamnation prononcée par cette même cour contre l’Etat nigerien à verser 50 millions de francs CFA à un activiste dont la détention avait été jugée illégale.
Notons que la cour constitutionnelle avait crédité Mohamed Bazoum de 55,66 % des voix, loin devant Mahamane Ousmane 44,34 %.