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Clôture du séminaire régional sur la gestion des conflits locaux et communautaire : Des recommandations pertinentes formulées pour promouvoir une paix durable dans le Liptako-Gourma

Publié le lundi 5 juillet 2021  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
Le Médiateurs de la République, Me Ali Sirfi Maiga,
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Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga, a présidé le 30 juin dernier, la cérémonie de clôture du séminaire régional sur la gestion des conflits locaux et communautaires dans la zone frontalière du Liptako-Gourma, tenu du 28 au 30 juin à Niamey. À l’issue des travaux, les participants ont rendu public une déclaration dite Déclaration de Niamey, contenant des recommandations formulées à l’attention des parties prenantes afin d’asseoir une paix durable dans la zone du Liptako-Gourma.

Il ressort en effet de cette déclaration que la situation sécuritaire actuelle très volatile dans la zone du Liptako-Gourma reste préoccupante parce que le nombre des déplacés a franchi le cap de 1,000,000 suite aux attaques meurtrières perpétrées par les terroristes et autres groupes armées non identifiées (GANE). A cet effet, souligne la déclaration, les prérogatives des Médiateurs de la République dont la finalité de leur mission est l’émergence d’une médiation pour le développement doivent être mises en exergue pour aider les gouvernements à trouver une solution durable.

Entre autres recommandations formulées, les participants demandent aux décideurs de faire un travail de sensibilisation au niveau des médias internationaux par rapport à l’utilisation des expressions ‘’djihad, islamiste, extrémiste’’… qui traduit une mauvaise compréhension des conflits qui minent la zone du Liptako entretenant la confusion entre divers groupes criminels. Le séminaire recommande aussi de repenser les politiques sécuritaires qui sont défaillantes dans nos Etats ; de mener des études pour clarifier l’identité des groupes armés ; d’impliquer les chercheurs dans la lutte contre l’extrémisme violent, etc.

A l’endroit des Médiateurs, le séminaire recommande l’intensification de leur implication aux questions de gestion des conflits ; la capitalisation des expériences et des bonnes pratiques des programmes et projets travaillant dans le domaine de lutte contre l’extrémisme violent, la gestion des conflits et la cohésion sociale ; la création d’une synergie d’actions dans la mise en place des médiateurs locaux ; le plaidoyer auprès des chefs d’Etat de la zone du Liptako-Gourma pour la prise en compte des recommandations du présent séminaire et la mutualisation de leurs efforts ; l’implication des populations des zones de conflits dans la gestion desdits conflits ; l’information, l’éducation, la communication en rapport avec notre culture (nos traditions, notre religion et notre histoire,..).

Des recommandations sont également formulées à l’attention des chefs traditionnels et religieux, des partenaires techniques et financiers et de la société civile et les organisations à base communautaire. La déclaration demande notamment à ces acteurs, d’intensifier les dialogues inter et intra-communautaires afin de contribuer dans la résolution des conflits à la base ; de renforcer le soutien technique et financier aux Médiateurs dans le cadre de l’accomplissement de leur mission institutionnelle ; de renforcer la confiance entre les populations et les FDS en encourageant les dialogues civils-militaires.

Dans le discours de clôture, le Médiateur de la République a salué la pertinence des recommandations qui ont été formulées et l’atteinte des objectifs assignés au séminaire. À travers la déclaration de Niamey, a-t-il déclaré, «nous réaffirmons une fois de plus en tant que Médiateurs notre engagement à améliorer la qualité de la gouvernance dans notre espace». Me Ali Sirfi Maiga a fait remarquer que les discussions ont fait ressortir la nécessité de concilier les impératifs sécuritaires avec la création d’infrastructures, et la création d’emplois. «Des questions aussi importantes que celles de l’aménagement du territoire, la création d’organes de veille, la faible représentation de certaines communautés dans les instances de prise de décision, la limite des modèles de règlements traditionnels, l’implication des femmes et des jeunes dans le processus du dialogue, l’investissement dans la prévention», a souligné le Médiateur de la République. Les participants ont, selon Me Ali Sirfi Maiga, souligné que c’est en travaillant ensemble dans la solidarité et la fraternité sans jurer avec nos convictions spirituelles et religieuses les plus intimes que «nous pouvons atteindre les objectifs énoncés dans notre déclaration».

Notons que le Médiateur de la République a décerné des témoignages officiels de satisfaction aux acteurs impliqués dans la promotion de la paix et de la sécurité.

Oumar Issoufou
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