La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a organisé, le 2 juillet 2021 à Niamey, un atelier de formation des défenseurs des droits humains de la région. Organisée avec l’appui financier de la Délégation de l’Union Européenne, cette formation vise à outiller les participants sur les instruments spécifiques à leur protection notamment la déclaration de 1998 des Nations Unies sur les défenseurs des droits humains. C’est la Vice-présidente de ladite commission, Mme Sidikou Fatoumata qui a présidé l’ouverture des travaux.
Pour la Vice-présidente de la CNDH, cet atelier est le fruit d’un partenariat entre la Commission Nationale des Droits Humains et la Délégation de l’Union Européenne, à travers le projet Appui aux Défenseurs des Droits de l’homme (ADDH).
Dans la mise en œuvre de ce projet, les activités prévues sont entre autres le renforcement du cadre juridique de protection des défenseurs des Droits de l’Homme, de leurs capacités à travers l’organisation à leur profit des ateliers de formation sur des thématiques pertinentes en matière de droits humains tels que les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux libertés publiques, les instruments spécifiques à leur protection notamment la Déclaration de 1998 des Nations Unies sur les DDH, les techniques d’investigation et d’enquête dans les situations de conflits, l’assistance juridique et judiciaire aux défenseurs de droits de l’homme et un soutien financier aux victimes d’exactions graves.
Aussi, Mme Sidikou Fatoumata a précisé que l’analyse situationnelle des Défenseurs des Droits de l’Homme (DDH) au Niger fait ressortir que ces acteurs souffrent de plusieurs violations des droits de l’Homme telles que des arrestations et des condamnations en vertu de la législation anti-terroriste, des arrestations et des détentions illégales et arbitraires et des restrictions de la liberté de la presse, d’expression, d’opinion et de réunion. «Dans un récent rapport qu’elle a produit, il a été relevé le rôle de la CNDH dans la protection des droits des DDH sur la base de la déclaration de Marrakech», a-t-elle indiqué.
Selon la Vice-présidente de la CNDH, en plus de la déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), la Déclaration des Nations Unie sur les défenseurs des droits Humains (UNDHRD) et la Déclaration de Marrakech, le Niger a ratifié plusieurs traités au niveau international dont beaucoup prévoient la protection des droits des DDH. «C’est dans cette optique que la CNDH a, en collaboration avec certaines structures de la société civile, mis en place un comité chargé d’élaborer et de soumettre au gouvernement un projet de loi relatif aux DDH dans notre pays», a-t-elle souligné.