Bamako a « vivement protesté » samedi 10 juillet contre des propos critiques envers les militaires maliens putschistes du président nigérien Mohamed Bazoum, jugeant qu'ils allaient à l’« encontre des relations d'amitié et de fraternité » entre les deux pays.
Le chef d'État nigérien avait critiqué vendredi à Paris la propension des colonels au Mali à prendre le pouvoir après des revers militaires.
« Il ne faut pas permettre que les militaires prennent le pouvoir parce qu'ils ont des déboires sur le front où ils devraient être et que les colonels deviennent des ministres ou des chefs d'État », a déclaré Mohamed Bazoum, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue français Emmanuel Macron à Paris. « Qui va faire la guerre à leur place ? Ce serait facile si chaque fois qu'une armée de nos pays a un échec sur le terrain, elle vient prendre le pouvoir ! C'est ce qui s'est passé par deux fois au Mali.(...) Ce ne sont pas des choses acceptables », a ajouté le président nigérien.