Selon des sources dignes de foi, plusieurs cadres du ministère de l’hydraulique auraient été arrêtés et mis sous mandat de dépôt à la prison civile et au camp pénal de Kollo. Cette vague d’arrestations serait le résultat de l’audit d’un projet qui s’occupait du désensablement du fleuve Niger. Selon nos sources, l’audit aurait fait découvrir la dissipation de plusieurs millions de nos francs.
Ce projet qui remonte à 2004 aurait été, à un certain temps, rattaché au ministère de l’hydraulique, et après, il s’est retrouvé au ministère de l’Environnement. Selon nos informations, de lourdes présomptions de détournement pèseraient sur des cadres du ministère de l‘Hydraulique qui faisaient partie du comité de passation des marchés et des cadres des eaux et forêts. On citerait d’ailleurs, quatre personnes arrêtées au ministère de l’Hydraulique et une dizaine de cadres des eaux et forêts relevant du ministère de l’Environnement.
Mais, pour beaucoup d’observateurs, cette vague d’arrestations doit être perçue comme une manière pour les gouvernants d’amener l’opinion à oublier l’affaire des 400 milliards dont l’ancien président Tandja Mamadou dit avoir laissés dans les caisses de l’Etat au soir du coup d’Etat contre son régime. Une affaire fumeuse à laquelle, le pouvoir peine toujours à trouver des justifications.