Concertations nationales sur les systèmes alimentaires au Niger : Pour une modernisation du monde rural et l’amélioration de l’état nutritionnel des nigériens
Le Haut-commissaire à l’initiative 3N, Coordonnateur des concertations nationales sur les systèmes alimentaires, M. Ali Béty a présidé, le vendredi 16 juillet à Niamey, la cérémonie de lancement officiel des travaux des Concertations nationales sur les systèmes alimentaires au Niger. Il s’agit pour les parties prenantes de discuter sur la problématique à savoir les actions de transformation des systèmes alimentaires pour la modernisation du monde rural et l’amélioration de l’état nutritionnel des Nigériens dans des contextes de fragilité et de la stabilité.
À l’ouverture des travaux, le Haut-commissaire à l’initiative 3N a dit que l’existence déjà au Niger d’un cadre de concertation multi acteurs qui est le HC3N et des instances de coordination fonctionnelle comme le Groupe Technique Nutrition, GTN, le Groupe Technique Nutrition Sensible, les Réseaux SUN, les instances de Coordination de l’Initiative 3N en région comme le Comité Technique Régional (CTR), le Cadre Régional de Concertation des Acteurs (CRCA) a permis, malgré l’adhésion tardive du Niger à cette dynamique internationale, d’être en phase avec les autres pays. «Avant la nomination officielle de Coordonnateur national des Systèmes alimentaires, le HC3N a, conformément à son mandat et en collaboration avec les autres acteurs, conduit le processus des concertations des acteurs», a-t-il rappelé.
C’est ainsi que, le HC3N a pris l’engagement auprès des acteurs à assurer le leadership de la conduite des concertations nationales en attente de la nomination d’un coordonnateur national. Il a pris part à des webinaires avec le Secrétariat du mouvement SUN pour échanger sur l’organisation des dialogues sur les systèmes alimentaires, ainsi qu’aux sessions de formation des coordonnateurs nationaux et animateurs des concertations avec la participation de la FAO et du PAM. Il a aussi informé les parties prenantes sur la tenue des deux sommets en 2021 sur le système alimentaire et nutrition pour la croissance et initié une note conceptuelle avec de potentielles thématiques sur la préparation du sommet sur les systèmes alimentaires et les orientations pour les concertations. «Dans le même temps, une évaluation des systèmes alimentaires au Niger a été lancée avec l’appui de la FAO, l’UE et le CIRAD», a-t-il ajouté.
Le coordonnateur des concertations nationales sur les systèmes alimentaires a dit que la note conceptuelle initiée met en relief le contexte mondial de la sous-alimentation croissante au cours des dernières décennies et depuis 2015 y compris au Niger, les fragilités des systèmes d’approvisionnement alimentaire face aux divers chocs ainsi qu’un besoin impérieux d’identifier des moteurs et leviers menant à des voies vers la transformation des systèmes alimentaires d’ici 2030 pour accélérer la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD). D’après le Haut-commissaire à l’initiative 3N, cette brève analyse situationnelle montre l’importance de bâtir sur des politiques, stratégies, plans d’actions, programmes existants au niveau national pour trouver les voies vers des systèmes alimentaires durables avec comme condition de réussir l’implication de l’ensemble des parties prenantes à travers des dialogues ou concertations pour ne laisser personne en dehors du processus.
Par ailleurs, le Haut-commissaire à l’initiative 3N a annoncé que d’autres concertations sont en préparation pour se tenir en Août 2021, dont un atelier national sur «l’amélioration de la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation des aliments nutritifs et sains pour des jeunes filles enfants au Niger» et un évènement intitulé «Université paysanne» en partenariat avec la Plateforme paysanne. M. Ali Béty a expliqué qu’il s’agit alors pour les experts de valider les thématiques prioritaires, d’identifier les insuffisances ou les goulots d’étranglements dans les réponses aux défis que posent les systèmes alimentaires pour l’atteinte des ODD, de proposer des approches innovantes et leurs implications. «Vos suggestions et recommandations vont alimenter la note de synthèse qui sera présentée au pré sommet des Nations-Unies, en Septembre 2021 à New York. Elles seront aussi transmises au gouvernement pour la prise en compte dans l’opérationnalisation des Politiques et Stratégies Globales du gouvernement», a-t-il conclu.
Pour sa part, le représentant du Système des Nations-Unies (SNU) par intérim, M. Attaher Maïga, Représentant Résident de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), a assuré de l’engagement du SNU à soutenir l’ensemble des actions du gouvernement et des partenaires en faveur des systèmes alimentaires durables permettant la réalisation des cibles des ODD d’ici 2030, en particulier l’ODD 2 «Faim zéro». «J’engage donc toutes les parties prenantes, le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la société civile à réfléchir sur les moyens de s’assurer que nos systèmes alimentaires permettent de façon durable de produire une diversité d’aliments sains en mesure de nourrir une population croissante et de préserver les revenus et l’équité dans chacune des fonctions des systèmes alimentaires», a conclu M. Attaher Maïga.