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Le Covid-19 a changé l’attitude des populations face aux vaccins

Publié le mercredi 21 juillet 2021  |  Jeune Afrique
Vaccination
© Autre presse par DR
Vaccination contre la méningite
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Entre mars et juin 2021, Médecins sans frontières a vacciné plusieurs centaines de milliers d’enfants nigériens contre la rougeole et la méningite. Mais le Covid-19 a compliqué ces campagnes.

Autant que je m’en souvienne, au cours de ma carrière, j’ai participé à douze campagnes de vaccination avec les équipes de Médecins sans frontières (MSF). La vaccination est une activité que nous menons régulièrement dans de nombreux pays dans lesquels nous travaillons, à plus ou moins grande échelle, selon les besoins. Cette année, de mars à juin 2021, elle s’est avérée toutefois pleine de défis au Niger.

Le premier de ces défis, auxquels nous avons dû faire face, est la réduction notable de la couverture vaccinale, en comparaison des années précédentes. Par exemple, à Niamey, où j’ai coordonné les activités de cette campagne de vaccination, aucun district sanitaire n’a atteint 85 % de couverture contre la rougeole, en 2020. Elle doit atteindre 95 % pour être optimale et protéger au mieux la population, selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Si cette tendance se confirme et s’aggrave, cela pourrait conduire à des flambées épidémiques plus dures dans les prochaines années.

Contrairement aux années précédentes, cette année, nous avons observé une certaine confusion au sein des communautés entre la vaccination contre le Covid-19 en cours, menée par les équipes du ministère de la Santé publique, et la vaccination de rattrapage contre la rougeole, engendrant la réticence des populations et donc leur faible taux de participation.

À Niamey comme à Magaria, nos équipes ont fait face aux rumeurs et fausses informations qui circulent depuis l’année dernière autour du vaccin contre le coronavirus. Elles ont fortement impacté le respect du calendrier vaccinal et, désormais, les communautés doutent des vaccins qui leur sont administrés. Et cela est sans doute notre plus grand défi.

Des populations réticentes
Pourtant, je me souviens par exemple qu’en 2015, pendant la dernière grosse épidémie de méningite au Niger, les gens se rendaient à la pharmacie pour acheter eux-mêmes le vaccin. Ces mêmes parents ne lui font apparemment plus confiance aujourd’hui.

Le second défi à relever est celui de l’impact socio-économique sur les systèmes de santé. Cette année, nous avons fait face, au Niger, à un retard dans l’acquisition des vaccins contre la méningite et la rougeole, à la suite d’une diminution dans le stock annuel des vaccins.
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