Ouverture du salon national de la créativité, de l’invention et de l’innovation : Améliorer, maîtriser et diversifier les techniques dans l’agriculture
Le Ministère des Mines et du Développement Industriel et celui de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ont conjointement organisé le salon national de la créativité, de l'invention et de l'innovation le vendredi dernier au palais des congrès de Niamey. Le thème retenu pour cette rencontre est : «Le défi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle». L'objectif global assigné à ce salon est la mise à profit de l'initiative 3N. La cérémonie d'ouverture a été présidée, vendredi dernier, par le ministre d'Etat, ministre des Mines et du développement industriel, M. Omar Hamidou Tchiana, en présence du ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, ainsi que de plusieurs personnalités.
Ce Salon des créations nationales dans le domaine de l'agriculture est la preuve tangible que nos créateurs disposent d'un potentiel qui appelle un appui multiforme de tous les milieux politiques, économiques et financiers. Il permettra en effet d'identifier des techniques et technologies appropriées visant, à augmenter de façon quantitative et qualitative la production agro-sylvo-pastorale et halieutique d'une part et d'autre part, de créer les conditions d'une meilleure conservation, stockage et transformation des produits. Ainsi, du 20 au 23 décembre, chercheurs et inventeurs nationaux sélectionnés vont présenter le fruit de leur recherche. Et ce, dans l'optique de faire connaître à la population les résultats des efforts des recherches qui sont menés au niveau national, d'amener nos entreprises à investir dans la valorisation et la mise en exploitation des créations techniques de nos chercheurs et inventeurs et d'amener le public à soutenir et à consommer les produits de la recherche et de l'innovation nationale.
En procédant à l'ouverture du salon, le ministre d'Etat, M. Omar Hamidou Tchiana, a souligné le rôle déterminant et décisif joué par l'innovation technologique et la propriété intellectuelle dans les pays qui ont réussi une véritable révolution verte. Il a, à cet effet, affirmé que l'Initiative 3N, aussi noble qu'elle soit, ne peut atteindre des résultats significatifs qu'à travers des réponses endogènes aux défis multiples que nous nous devons de relever pour parvenir à une production agricole optimale qualitativement et quantitativement. «A cet égard, une nouvelle vision du rôle des structures de recherche et de valorisation des résultats de la recherche doit être de mise pour améliorer le transfert de techniques dans l'agriculture. D'ores et déjà, les propositions de solutions techniques retenues et exposées à l'occasion de ce Salon, montrent de nombreux exemples de mise au point de produits et de procédés adaptés pour les besoins de la production nationale. Ceci nous autorise à dire qu'il existe dans notre pays un potentiel réel, nécessaire à la création d'une base technologique, illustrée ici, notamment par les techniques d'amélioration de la productivité de l'anacardier, de panification du niébé, de broyage électrique ou mécanique des fourrages et des minéraux, ou celles relatives aux caniveaux vidoirs ou au composteur à chambres de fermentation », a précisé le ministre d'Etat.
Du reste, il s'est félicité de l'exploit très honorable pour l'image du Niger, réalisé par six de nos compatriotes primés, parmi plus d'une centaine de candidats au Forum Afrique sur les 100 innovations pour un Développement durable, organisé à Paris le 05 décembre 2013, pour leurs œuvres en ce qu'elles répondent aux préoccupations d'un développement durable pour les populations africaines.
Pour Hassane Garba, président du comité d'organisation, cet événement est d'une grande importance pour les chercheurs, inventeurs et innovateurs et surtout pour l'Etat qui souhaite la participation de tous les Nigériens dans l'atteinte des objectifs visés par l'initiative 3N, stratégie à laquelle est dédiée cette édition. Ainsi, pour mener à bien cet événement, un comité scientifique chargé de la présélection des œuvres et un jury qui a la lourde tâche de procéder à la sélection définitive des œuvres exposées et de proclamer les résultats ont été mis en place. A ce sujet, sur les 8 régions, ce sont 76 œuvres qui ont été réceptionnés, 30 provenant des régions de Niamey, Zinder, Dosso et Maradi ont été présélectionnées par le comité scientifique.