Journée mondiale de la lutte contre les hépatites virales : Appel à plus de mobilisation pour une lutte âpre contre la forte prévalence de l’hépatite B au Niger
Demain 28 juillet 2021, le Niger célèbre avec la communauté internationale, la 11ème journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, sous le thème «L’hépatite ne peut pas attendre». Dans le message qu’il a livré à cette occasion, le ministre de la Santé publique, de la population et de l’action sociale a donné l’alerte sur une forte prévalence de l’hépatite B au Niger. Dr. Idi Illiassou Mainassara a par la même occasion lancé un appel aux autorités administratives et coutumières, aux partenaires techniques et financiers, à la société civile, aux collectivités et à la presse à accompagner davantage les efforts du gouvernement, «afin de mener une lutte âpre contre cette maladie».
Selon le ministre Idi Illiassou Mainassara, sur le plan épidémiologique, les données disponibles placent le Niger dans la zone de forte prévalence pour l’hépatite virale B et de moyenne prévalence pour l’hépatite virale C. Cette situation a été confirmée par des études réalisées chez la femme enceinte à la maternité Issaka Gazobi de Niamey, avec une prévalence de 8,4 et 17,3%, en ce qui concerne l’hépatite B dont le virus se transmet le plus souvent de la mère à l’enfant à la naissance ou pendant la petite enfance. Comme le sous-entend le thème de cette année, «il y a nécessité de vite agir et sensibiliser la population sur l’hépatite et ses conséquences pour l’individu, la famille et la communauté», indique le ministre de la Santé publique.
Causée par cinq virus distincts dont ceux responsables de l’hépatite A et de l’hépatite E transmissibles par voie orale, ceux de l’hépatite B et C se transmettant suite à une exposition au sang ou aux fluides biologiques et l’hépatite virale, cette maladie touche les régions du monde à des prévalences différentes. L’hépatite B qui attaque le foie affecte essentiellement la région Africaine et la région du Pacifique Occidental avec respectivement 6,2% (60 millions) et 6,2% (115 millions) de cas. Quant à l’épidémie causée par le Virus de l’Hépatite C, elle n’épargne aucune région dans le monde. «Les deux virus B et C sont la cause, la plus fréquente de décès, avec 1,3 million de vies perdues chaque année dans le monde», rappelle le ministre de la santé publique.
Dr. Idi Illiassou Mainassara de souligner que les nourrissons particulièrement vulnérables, dont 90% des cas infectés dès leur première année de vie en deviennent des porteurs chroniques, peuvent être protégés contre le virus de l’hépatite B grâce à un vaccin sûr et efficace conférant une protection supérieure à 95% contre l’infection. «C’est pourquoi l’OMS recommande que tous les nourrissons reçoivent une première dose du vaccin contre l’hépatite B dès que possible après la naissance, de préférence dans les 24 heures, et qu’au moins deux doses supplémentaires soient administrées par la suite», explique-t-il.
Depuis l’adoption de la résolution sur le programme de développement durable à l’horizon 2030, en particulier l’objectif 3 des ODD, qui appelle expressément à prendre des mesures pour combattre les hépatites virales, le Niger est engagé, au plus haut niveau de l’Etat, dans la lutte contre les hépatites. «C’est ainsi que notre pays s’est aligné sur les cibles de la stratégie mondiale de lutte contre les hépatites à l’horizon 2030, à savoir : réduction de 90% des nouveaux cas d’hépatite B chronique et C; réduction de 65% des décès liés aux hépatites B et C ; couverture de traitement de 80% pour les porteurs chroniques d’hépatite B et C éligibles», souligne Dr. Idi Illiassou Mainassara.
Le ministre de la Santé publique, de la population et de l’action sociale a enfin appelé les autorités administratives et coutumières, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les collectivités et la presse a accompagner l’Etat dans pour une lutte âpre contre cette maladie. «C’est ensemble que nous arriverons à vaincre ce fléau», a-t-il martelé.