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Zinder, région hôte de la fête de l’arbre regorge d’énormes potentialités en ressources naturelles

Publié le samedi 31 juillet 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
Plantation
© Autre presse par DR
Plantation d `arbre au Niger
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La région de Zinder qui accueille cette année les festivités de la fête de l’indépendance ou fête de l’arbre dispose d’énormes potentialités en matière de ressources naturelles parmi lesquelles le Moringa, l’espèce la plus prisée chez les populations qui en tirent beaucoup de profits.

Interrogé sur les opportunités qu’offre la culture du Moringa dans la région, le Directeur régional de l’environnement de Zinder, M. Maman Hamidou a déclaré que ‘’la région de Zinder a produit du 1er Janvier au 31 Juillet 2021, 550 tonnes de moringa vert’’.

Cette production, selon Maman Hamidou a permis aux ‘’producteurs de tirer un maximum de profit de cette plante allant des racines, aux feuilles en passant par l’extraction d’huile de moringa’’.

L’arbre du moringa, a-t-il dit, est traité dans son intégralité.

Il se félicite du fait que tous les sites qui ont bénéficié des plantations dans le cadre de la fête de l’arbre réalisent un taux de réussite de 70% depuis plusieurs années.

Le site de Gaya Gandou, une ferme intégrée clôturée sur une vingtaine d’hectares, qui a comme propriétaire Malam Saguirou (cinéaste de formation), est située à environ 30 km sur la route de Magaria.

C’est le plus important du pays où le moringa est exploité et où l’on dénombre 200 000 à 300.000 pieds de cette espèce.

Deux récoltes mensuelles sont opérées où le propriétaire réalise un chiffre d’affaires qui varie entre 200.000 FCFA à 500.000 CFA au titre de la vente des feuilles du moringa, soit au total vingt récoltes par an.

‘’En plus nous récoltons trois à quatre millions de graines de moringa qui sont vendues à des sociétés semencières, aux projets de développement et à des privés’’ a déclaré Malam Saguirou, Conseiller du chef de l’Etat en matière d’Agriculture et de l’Elevage.

Le prix du kilogramme de graines du moringa, a-t-il dit, varie de 20.000 FCFA à 50.000 FCFA, selon l’acheteur’’ a soutenu le promoteur qui a indiqué, par ailleurs, que ‘’trois mois après la plantation, la plante peut être exploitée’’.

Il a été mis en place sur ce site plusieurs systèmes d’écoulement où les femmes qui habitent à une trentaine de km autour du site viennent exploiter les produits du moringa sous forme de crédit remboursable après la vente.

Environ une centaine de femmes s’empressent chaque jour que Dieu fait à l’exploitation des feuilles du moringa pour soutenir leurs familles et honorer leur engagement vis-à-vis de Gaya Gandou.

Elles exportent les feuilles vers Zinder et au Nigeria où elles réalisent de bonnes affaires.

‘’Le sac de 30 kg de moringa est vendu sur le site à 2000FCFA où le prix reste standard tandis qu’à Niamey, le même contenu est cédé à 30.000 FCFA’’, a fait remarquer Malam Saguirou qui compte mettre sous peu une unité de transformation du moringa en poudre.

Actuellement les 80g de la poudre du moringa sont vendus à 1000FCFA à Niamey.

Au plan international, la farine du moringa est exportée en farine pour le transformer en thé à infusion, faire des comprimés énergisant ou sous forme de complément alimentaire pour fortifier l’organisme. En outre, les industries cosmétiques et pharmaceutiques sont intéressées par l’huile du moringa.

En matière environnementale, on dénombre dans la région 34 forêts classées totalisant 43.000 HA, 57 forêts artificielles, 181 mares, 3 retenues d’eau, et 1258 pêcheurs.

La région de Zinder dispose d’une diversité faunique importante dans la Réserve naturelle de Tin Touma et Termit mondialement protégée dont les autruches, les gazelles dama et les addax.

Les contraintes environnementales de la région de Zinder se rapportent à l’exploitation anarchique et peu contrôlée des formations végétales pour la satisfaction des besoins des populations en bois d’énergie, bois de service, bois d’œuvre, en terres de cultures et de pâturage.

A ceux-là s’ajoutent les feux de brousse qui sont récurrents : 49.965 ha de superficie brulée en 2020/21 totalisant 33 cas déclarés avec une perte en pâturage estimée à 23407 tonnes de matière sèche.

Le Directeur régional de l’Environnement a également évoqué d’autres questions liées à la lutte contre l’ensablement des mares, des aires de pâturage, des terres de cultures, la lutte contre les plantes envahissantes terrestres et aquatiques, la lutte contre le braconnage et la destruction de l’habitat de la faune due à l’occupation humaine.
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