Considérée comme un « 3ème foyer d’insécurité en gestation » en plus des régions de Tillabéry et Diffa (rapport Crisis Group), la région de Maradi aura des moyens de défense supplémentaires pour mieux faire face à l’insécurité qui sévit dans sa bande sud (Guidan Roumdji et Madarounfa).
L’annonce a été faite ce dimanche 1er août par le président de la République à l’issue d’un conseil régional de sécurité élargi aux membres du Conseil National de Sécurité (CNS), initié dans le cadre de la visite de 48 h du Chef de l’État dans la région de Maradi.
Ce conseil de sécurité qui a duré une heure, d’après les informations, a débouché sur l’adoption de plusieurs résolutions stratégiques visant à contrer « le banditisme » qui frappe une partie de la capitale économique Maradi.
Cette visite a été aussi l’occasion pour le président Bazoum Mohamed de s’enquérir de l’évolution de la situation sur le terrain avec l’opération ‘’Farauta bushiya’’ « traque du hérisson ». Cette opération a été déployée dans la région il y a quelques mois lorsque la situation sécuritaire avait pris une tournure critique avec une trentaine de personnes tuées en janvier 2021. Le Chef de l’État en dresse un bilan satisfaisant. L’opération, elle, « a donné des résultats au-delà de ce que les populations de leurs propres aveux, pouvaient espérer », a indiqué le président nigérien qui annonce que la situation connaitra davantage d’amélioration avec le déploiement des moyens supplémentaires à venir.
En rappel, les départements de Guidan Roumdji et Madarounfa sont en proie à une insécurité sur fond de banditisme, caractérisée par des vols de bétails à main armée, des enlèvements contre rançons et des viols. Ces actes criminels sont perpétrés par des individus venant du Nigeria voisin, indique un rapport de Crisis Group intitulé « Sud-ouest du Niger : prévenir un nouveau front insurrectionnel », publié en avril dernier.