Le juge de référé, saisi par le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab), à la veille de son meeting, suivi de marche du samedi dernier, a annulé l’arrêté du maire central de Niamey, interdisant cette manifestation. Une décision de justice qui a permis au Rotab d’organiser en toute quiétude sa manifestation, même si par ailleurs, le siège d’Areva Niger qui devait servir de point de chute de cette marche a été interdit d’accès par la police nationale aux manifestants qui voulaient lire un mémorandum.
La voie ainsi empruntée par le Rotab pour attaquer la décision du maire central semble être prospectée, selon nos informations, par les partis politiques de l’opposition pour obtenir eux aussi de la justice, l’annulation de la mesure prise par le ministre de l’intérieur pour interdire toute manifestation publique des partis membres de l’opposition sur le territoire national. D’ores et déjà, des avocats et autres juristes seraient sur le dossier de la saisine du juge qu’ils comptent déposer dans les tous prochains jours.
Ces derniers auront à défendre devant le juge, les principes du libre exercice des libertés prévues par les dispositions de la Constitution nigérienne du 25 novembre 2010.
Auront-ils gain de cause devant la justice qui a prouvé de toute son indépendance dans le cas du Rotab, surtout quand on sait que le ministre de l’intérieur aurait lui aussi des arguments en béton qu’il ne manquera pas d’exposer devant le juge ?