Une épidémie de choléra qui sévit depuis quelques semaines dans certaines régions du Niger a fait 12 décès sur un total de 213 personnes touchées, en date du 6 août, a déclaré lundi à Niamey le ministre de la Santé publique, Idi Illiassou Mainassara.
Les districts sanitaires les plus touchés sont ceux de Tanout, Magaria, Damaram-Takayya et Mirrihya, dans la région de Zinder (est), avec un total de 125 cas dont neuf décès, les communes de Maradi, Madarounfa et Guidan Roumdji, dans la région de Maradi (centre-sud), pour 85 cas dont trois décès, Gaya et Dongondoutchi, dans la région de Dosso (ouest), avec trois cas, a précisé M. Mainassara dans un point de presse.
"La plupart des cas sont en lien avec une épidémie qui sévit depuis plusieurs mois au niveau des régions voisines frontalières (avec le Nigeria, NDLR), où on note d'importants brassages de populations transfrontalières", a-t-il précisé, ajoutant qu'en plus, "le Niger enregistre de fortes précipitations en cette période".
La dernière épidémie de choléra au Niger remonte à 2018 où les mêmes régions avaient été affectées, a rappelé le ministre.
C'est pourquoi, a-t-il assuré, "des dispositions ont été prises, à savoir : échanges réguliers avec les directions régionales de la Santé sur la situation du choléra dans la sous-région, pré-positionnement des kits-choléra, tests de dépistage rapides et renforcement des stocks au niveau des régions qui ont le pus de cas, missions d'investigations au niveau de tous les foyers, mise en place des sites d'isolement et de prise en charge des cas au niveau des foyers, traitement régulier des points d'eau, sensibilisation sur les mesures de prévention".
"La situation est sous contrôle avec la mobilisation locale, l'appui de l'Etat et des partenaires", a dit le ministre, appelant toutefois la population à renforcer sa vigilance.
Pour rappel, le choléra est une maladie bactérienne provoquant de graves diarrhées qui se transmet à travers l'eau.