Les députés membres la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée Nationale ont effectué respectivement une série de visites du jeudi 12 au vendredi 13 août 2021 au Guichet Unique d’Automobile du Niger (GUAN) accueillant la Société Nigérienne de Logistiques Automobiles (SONILOGA), à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, aux installations de Niger Terminal de Bolloré et au siège de la société ‘’Haroun Printing’’. L’objectif de ces visites est de s’enquérir du fonctionnement des structures qui participent à la mobilisation des ressources pour notre pays et assurer le contrôle de l’action du gouvernement dans les régies financières de l’Etat. La visite est conduite par le président de ladite commission, M. Issaka Assoumane.
La première étape de la visite du jeudi matin 12 août 2021 a conduit les parlementaires au Guichet Unique d’Automobile du Niger (GUAN) où se trouve la Société Nigérienne de Logistiques Automobiles (SONILOGA). Au niveau de cet établissement situé au quartier aéroport à l’entrée de la ville de Niamey, les parlementaires ont été accueillis par le Directeur Général, M. Moussa Marafa et ses proches collaborateurs. La société vise entre autres à faciliter les formalités pour l’obtention des documents pour la mise en circulation des véhicules et à contribuer à la mobilisation de manière plus transparente des ressources de l’Etat. «La société a signé un contrat avec l’Etat du Niger pour faire un guichet unique afin d’éviter toute fraude dans le dédouanement des véhicules au Niger. Au niveau de ce guichet, nous sommes sortis très réconfortés, parce qu’à l’époque, j’étais un acteur de discussion de l’implantation de ce guichet. Avant, il y avait eu de cas de fraudes, mais la brèche est obstruée. En ce qui concerne la mobilisation de ressources financières, une nette amélioration est constatée parce qu’aucun ne véhicule ne sort du guichet sans sa vignette. Nous avons trouvé que SONILOGA est en train de remplir son engagement», a déclaré le président de la commission après une visite guidée des différents services de l’établissement.
Dans l’après-midi, les députés se sont rendus à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger à qui la gestion des magasins sous douane a été concédée. Auparavant ces magasins étaient gérés par la douane qui se fait juge et partie. Conformément à la convention signée le 10 juin 2016 et de l’avenant signé le 22 octobre 2018, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger assure la gestion des magasins et aires de dédouanement de Tahoua, Konni, Maradi, Zinder, Gaya, Diffa, Arlit, Agadez et provisoirement de Niamey-route et de Dosso en attendant le démarrage effectif des activités du bureau des douanes de port sec de Dosso. Il est important de souligner que l’ensemble des agents des magasins sous douane ont été repris à travers la convention afin de sauvegarder les emplois. «L’institution m’a beaucoup ébloui pour son travail abattu. Mieux, ils ont réalisé des investissements très couteux et très importants dans la construction des bureaux, des aires de dédouanement dans toutes les régions du Niger et de reversement de sommes au compte du trésor public malgré toutes les difficultés auxquelles l’Etat fait face avec l’insécurité et la pandémie de covid-19. La chambre de commerce a rempli son engagement», a reconnu le président Issaka Assoumane.
La sortie de la matinée du vendredi 13 août 2021 a conduit les membres de la Commission des Finances et du Budget sur les installations de Niger Terminal de Bolloré à la rive droite du fleuve Niger à Niamey. «Dans la convention qui lie Niger terminal et l’Etat, il était précisé que six mois après le démarrage de la gestion, Niger Terminal va commencer les travaux du port sec de Dosso. Aujourd’hui, plus de 5 ans après, nous constatons que malgré le démarrage effectif de la gestion, Bolloré n’a pas encore commencé la construction du port sec de Dosso. Il semble que dans le contrat, il était dit que l’Etat du Niger va contribuer pour une somme de trois milliards qui ne sont pas encore versés et Bolloré n’a pas entamé les travaux. Nous avons trouvé cela déplorable, parce qu’ils nous ont certifié que le port sec de Dosso leur aurait permis de multiplier par quatre leur chiffre d’affaires. Alors, s’ils ont la possibilité de faire cela, nous ne voyons pas pourquoi, la contribution de trois milliards de l’Etat doit les faire attendre. Nous pensons que les autorités vont très rapidement régler ce problème, parce que le programme de renaissance acte 3 insiste sur la réalisation de ce port sec», a expliqué le président de la Commission des Finances et du Budget.
Dans l’après-midi, la délégation parlementaire s’est rendue dans les locaux de la société ‘’Haroun Printing’’. Pour rappel, depuis le 22 juillet 2019, le Niger s’est engagée dans un vaste programme de réforme visant à renforcer le cadre réglementaire de l’obtention et de la gestion des permis de conduire. Ainsi, le permis de conduire en carton rouge est en train d’être remplacé par un permis de conduire biométrique. Ce travail confié à la société ‘’Haroun Printing’’ par le Ministère des Transports rencontre quelques difficultés notamment le manque de clientèle. Les députés se sont dits satisfaits de l’installation technique. Mais le problème se trouve au niveau de la fabrication des permis. «D’après les responsables, les statistiques fournies par l’Etat du Niger avant la signature de convention faisaient état d’un million de permis. En deux ans avec une possibilité de production de 6000 permis biométriques par jour, la société n’a pu produire, à la date d’aujourd’hui, que 271.000 par manque de demandes. C’est une situation paradoxale au point où d’après eux compte tenu des investissements réalisés de 4,5 milliards, l’équipement risque d’être frappé par l’immobilisme et de problèmes de gestion», a expliqué le président Issaka Assoumane.
Il faut noter que le renouvellement des permis de conduire et des titres de transport au Niger est basée sur un logiciel informatique sécurisé servant à l’enregistrement des données biographiques et biométriques du demandeur. La réalisation d’un seul permis biométrique coûte 10.700 FCFA. L’opérateur retient les 9.000 FCFA, la redevance pour l’Etat du Niger est de 1.000 FCFA et 200 FCFA pour le timbre fiscal.