Malgré la disponibilité des fruits et légumes sur les marchés de Niamey, leurs prix connaissent une hausse relative ces derniers temps. Une situation qui s’explique, pendant la période de l’intersaison, où l’essentiel de ces produits sont importés au Niger.
Sur les différents marchés de la capitale, les clients se plaignent de la hausse des prix des produits saisonniers en l’occurrence les fruits et légumes. L’augmentation des prix des fruits et légumes s’explique, selon Issoufou un vendeur des légumes au Petit Marché, par le fait que la plupart de ces produits sont cultivés uniquement pendant la saison froide. «Après cette saison, les commerçants sont obligés d’importer ces produits à partir de certains pays de la sous région et même du Maroc», explique-t-il. Sur le marché, en cette période les prix des légumes comme la tomate, le chou, la pomme de terre, l’oignon ont connu une hausse vertigineuse. Ainsi, le sceau de la tomate se vend 6000 FCFA, alors qu’il coutait pendant la période de production 1500 FCFA, soit une augmentation de 4500 FCFA. Actuellement, la tomate est importée à partir du Nigéria.
Quant au sac de chou, il est passé de 6500 FCFA à 15.000 FCFA. S’agissant de la pomme de terre, a dit M. Issoufou, le prix est actuellement de 600 FCFA/kilo contre 300 FCFA /kilo pendant la période de production. L’aubergine et le piment frais ont aussi connu dans la foulée une hausse inquiétante pour les consommateurs. Le panier de la ménagère ne fait que subir un coup au regard de la cherté des légumes sur le marché. Le prix du sceau de l’aubergine a plus que triplé passant de 4000 FCFA à 15.000 FCFA. Le prix du sac de piment frais a quant lui quadruplé pour se vendre à 6000 FCFA. Ces produits qui sont indispensables dans l’alimentation de la population ne sont cultivables pour l’essentiel que pendant la période de froid parce que le Niger a un climat très capricieux. La majorité de ces légumes sont importés à partir Bénin, la pomme de terre et la tomate sont importées du Maroc. La carotte et les poivrons proviennent du Nigeria.
S’agissant des fruits, ils sont aussi chers sur le marché. Selon Amadou, un vendeur de fruits au Petit Marché de Niamey, ce commerce n’est pas une activité dans laquelle on pourrait réaliser de grands projets. Elle permet tout de même à ceux qui s’y adonnent de pouvoir subvenir aux besoins quotidiens de la famille. A la différence des légumes, les fruits ont moins de bénéfice. «Nous achetons les fruits pour répondre à la demande de nos clients. L’ananas, la banane, l’orange, les mangues, la papaye, le melon ; la pastèque etc. sont entre autres les principaux fruits que nous vendons», témoigne M. Amadou.