Cinquante-six jours d'audience, 93 témoins, le tout devant une cour de justice inédite créée spécialement par l'Union africaine… Le procès d’Hissène Habré a été historique. Les Chambres africaines extraordinaires ont suscité de nombreux espoirs quant à l'autonomie de la justice internationale du continent africain.
C'était la première fois qu'un chef d'État africain était jugé dans un autre pays du continent que le sien. Les Chambres africaines extraordinaires (CAE), créées spécialement par l'Union africaine et le Sénégal pour juger les crimes d'Hissène Habré, ont symbolisé la potentielle capacité du continent africain à réparer lui-même les atrocités commises sur son sol.
La communauté internationale, craignant que la justice tchadienne ne puisse accorder un jugement équitable à l'ancien président, s'est toujours opposée à l'extradition d'Hissène Habré vers son pays natal. Mais d'un autre côté, malgré l'ordre de la Cour de justice internationale, la justice sénégalaise s'est déclarée incompétente à le juger, il fallait donc inventer une troisième voie pour que le procès puisse avoir lieu.... suite de l'article sur RFI