Le bilan de l'épidémie de choléra qui sévit depuis quelques mois au Niger est passé à 83 morts sur les 2.336 cas enregistrés, soit un taux de létalité de 3,55%, en date du 28 août, a-t-on appris lundi auprès du ministère de la Santé publique.
Au total, six des huit régions du pays - Zinder (est), Maradi (centre-sud), Dosso (ouest), Tahoua (centre), Tillabéry (ouest) et Niamey, la capitale - sont touchées par la maladie, selon un rapport officiel.
Face à cette situation, le gouvernement a assuré avoir pris des dispositions, dont des échanges "réguliers" avec les directions régionales de la santé, le pré-positionnement de kits choléra, de tests de dépistage rapides et le renforcement des stocks dans les régions les plus touchées, la mise en place de sites d'isolement et de prise en charge dans les foyers ou encore le traitement régulier des points d'eau.
Le ministre de la Santé publique, Idi Illiassou Maïnassara a aussi lancé un appel à la population à renforcer les règles d'hygiène et le recours aux services de santé ''devant tous cas présentant les signes de suspicion de choléra, à savoir : la diarrhée, les vomissements, la déshydratation''.
Il a également demandé à ses concitoyens d'"'utiliser les toilettes et à défaut procéder à l'enfouissement des selles, consommer l'eau potable, laver régulièrement les mains à l'eau et au savon surtout avant et après les repas, laver régulièrement les mains après les toilettes, consommer les aliments suffisamment cuits, désinfecter les aliments crus avant leur consommation''.
Pour rappel, le choléra est une maladie bactérienne provoquant de graves diarrhées qui se transmet à travers l'eau. La dernière épidémie au Niger remonte à 2018.