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Des feux tricolores hors service dans la ville de Niamey : Aux risques et péril des usagers

Publié le jeudi 2 septembre 2021  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
Des feux tricolores
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Le casse-tête des usagers de la route à Niamey frise l’inadmissible. Outre l’obstruction des voies face à la densité de la circulation aux heures de pointe, l’impraticabilité des voies en cette période pluvieuse, sans oublier l’incivisme caractérisé de certains conducteurs qui bravent le code de la route, l’état des feux tricolores est une autre équation insoluble pour les usagers. Aujourd’hui, ce n’est ni un abus de langage, ni de la métaphore de parler de feux incolores ou obscures plutôt que de feux tricolores. Puisque, ces régulateurs automatiques qui signalent l’ordre de priorité de passage aux usagers de la route (automobilistes, cyclomoteurs et piétons) n’existent que de nom sur plusieurs carrefours, comme c’est le cas au niveau du rond-point Francophonie, à l’intersection Cimentière Yantala-centrale NIGELEC-Koira Kano, en passant par le rond-point Gadafawa.

Même si chacun devrait considérer, dans ce genre de situation, que la règle de la «priorité à droite» devait s’appliquer, le désordre serait pire au niveau du rond-point Gadafawa où c’est d’un côté que les feux ne fonctionnent pas, celui notamment de la voie venant du marché Kini-Habou. En effet, l’incompréhension est perceptible lorsque le feu passe au vert à gauche pour ceux qui viennent de la rue des ambassades. Des deux côtés, la priorité se cède à peine, par tolérance, à celui qui passe en premier, créant ainsi un désordre risqué.

Au niveau de l’intersection appelée communément rond-point NIGELEC Centrale, les feux sont obscurs depuis des années. Les riverains oublient même qu’il y’en avait. La régulation relève quand ils sont là du seul apanage des agents de la police de la circulation, généralement positionnés en binôme. Ici, à l’époque où fonctionnait le régulateur automatique, le policier se contentait de gérer le trafic lorsqu’il s’intensifie aux heures de pointe surtout (7h15-9h et 16h30-19h). Entre temps, il pouvait s’occuper des contrôles de routine et de la facilitation du passage pour les ambulances, les pompiers et les personnalités.

Mais, voilà qu’il se retrouve aujourd’hui, comme en ce jour 23 Aout 2021 aux environs de 13h, au milieu de l’embouteillage causé par des incompréhensions. C’est pratiquement l’exercice qui rythme leurs journées. La même situation persiste au rond-point Francophonie, depuis quelques semaines, au grand désarroi des conducteurs et piétons.

Le disfonctionnement de ces feux tricolores sème la confusion, favorise les accidents au niveau des ronds points. Il n’est pas normal que ces régulateurs automatiques restent longtemps en panne, alors qu’ils sont sensés fonctionner de manière autonome avec leurs dispositifs de panneaux solaires. Ce sont à priori des investissements qui méritent d’être entretenus. A certains endroits de la ville, tel qu’à l’intersection Boulevard Malibéro-Troisième Latérite, depuis que le dispositif a été endommagé par les manifestants au lendemain de la proclamation des résultats des dernières élections présidentielles, rien n’a été fait jusque-là pour leur remise en état. Et la liste est longue, celle des carrefours où règne la confusion dans la circulation des piétons. L’on peut ajouter le rond-point Terrain musulman et le rond-point Eglise, le rond point Harobanda, le carrefour de l’Université Abdou Moumouni, Bref l’essentiel des feux optiques de la capitale ne fonctionnent pas entièrement.

Les autorités municipales doivent avoir un œil regardant sur l’ampleur de cette situation et amener les services qui s’occupent de ces signaux routiers à assumer leur responsabilité et trouver des solutions pour y remédier.

Ismaël Chékaré
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