Le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), Dr Kabir Sani a procédé dimanche 5 septembre à l’ouverture de l’atelier de vulgarisation des textes de son institution sur l’accès équitable aux médias d’Etat, les procédures de saisine et l’attribution de la carte de presse dans la région de Maradi, couplé aux plaidoyers pour l’adoption de la loi sur le financement des radios communautaires et sur les médias numériques.
Financé par l’Union Européenne et mise en œuvre par Institut électoral pour une Démocratie Durable en Afrique (EISA), cette campagne de vulgarisation consiste à renforcer les capacités des acteurs médiatiques, des partis politiques, des OSC, des autorités administratives, religieuses et coutumières et des FDS de la région de Maradi sur le traitement des plaintes dans le respect des délais en vigueur ; l’accès équitable aux médias ainsi que les conditions d’attribution de la carte de presse et ses avantages pour les journalistes.
Dans son discours d’ouverture, Dr Kabir Sani a rappelé que son institution a révisé au cours de cette année 2021, certains textes réglementaires pour combler des insuffisances décelées à la lumière de leur application. Entre autres, il a cité la délibération n°009/CSC du 06 septembre 2018 déterminant les modalités de la saisine d’office et la procédure de traitement des plaintes et recours soumis au CSC. La modification intervenue sur cette délibération, modifiée et complétée par la délibération n°04/CSC du 09 août 2021, déterminant les modalités de la saisine d’office et la procédure de traitement des plaintes et recours à réduit ce délai le portant désormais à 23 jours, en vue de répondre aux attentes des plaignants.
Pour ce qui est des radios communautaires, le président du CSC a reconnu qu’elles jouent un rôle de premier plan dans la sensibilisation des populations rurales sur les questions de développement, de sécurité et de démocratie. «Ces radios sont confrontées à d’énormes difficultés, faute de moyens de fonctionnement. De ce fait, certaines radios communautaires ont même cessé d’exister. D’où la nécessité de réfléchir sur un mécanisme de financement pour assurer leur survie», a-t-il suggéré.
Par rapport à la presse électronique, le président du CSC a estimé que le contexte de mondialisation marqué par la numérisation et la digitalisation de l’information et de la communication, il est impérieux d’adopter des textes normatifs permettant l’effectivité d’exercice des médias électroniques et leur régulation effective.
Le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou a, après avoir salué cette initiative louable du CSC, indiqué que cette vulgarisation de textes sur la communication a pour objectif de rendre accessibles les textes juridiques en matière de régulation et de renforcer la capacité des acteurs médiatiques. «La diversité du paysage médiatique nigérien a pour conséquences le pluralisme d’opinion. La gestion de ce pluralisme reste un véritable défi à l’instance de régulation», a-t-il conclu.