Depuis quelques années, des agences de notation financière 100 % africaines comme Bloomfield Investment, Wara ou encore GCR, tentent de faire entendre une voix différente, avec des systèmes de notation jugés plus réalistes.
Stanislas Zeze dirige Bloomfield Investment Corporation, une agence de notation financière ivoirienne créée en 2007. Pour lui, les dirigeants africains doivent comprendre qu'il vaut mieux être noté par des agences africaines que par des anglo-saxonnes.
« On voit malheureusement certain pays qui se complaisent avec les notes données par Standard and Poor's et Moody's, parce que ce sont Standard and Poor's et Moody's. C'est dommage, il faut sortir de ce complexe, et se dire que quand S&P ou Moody's vous donne un B+, cela veut dire "risque élevé". Il n'y a pas de quoi s'en réjouir », dit Stanislas Zeze.
Pour lui, l'erreur des agences de notation traditionnelles est de ne pas prendre en compte la spécificité des économies africaines. À savoir, une faiblesse structurelle à générer des rentrées de devises internationales. C'est un point important, car c'est sur la capacité à rembourser une dette en dollars ou en euro que les grandes agences jugent les États et les entreprises.... suite de l'article sur RFI