Atelier de présentation des résultats définitifs de la 4ème Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSN-MICS IV 2012) : Des résultats encourageants, des défis non moins importants aussi
L’institut National de la Statistique (INS) en collaboration avec l’UNCEF a organisé, mardi dernier au Palais des Congrès de Niamey, un atelier de présentation des résultats définitifs de la 4ème Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples du Niger (EDSN-MICS IV-2012).
C’est le ministre délégué au Budget, M. Mohamed Bouchard qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier, en présence du représentant de l’UNICEF, des partenaires techniques et financiers et de nombreux invités.
Il faut rappeler que cette importante opération de collecte des données organisée par le Gouvernement en 2012, avec l’appui des partenaires au développement, s’inscrit dans le cadre du suivi et de la mesure de l’impact des politiques de développement mises en œuvre par le gouvernement et les partenaires notamment dans les secteurs sociaux de la santé, de la population et de l’action sociale. Aussi, note le ministre délégué au Budget, les résultats de l’EDSM-MICS IV sont forts et encourageants pour notre pays. En effet, ces résultats indiquent que la mortalité infantile et infanto juvénile a connu une baisse significative en dix (10) ans, car leurs niveaux sont passés respectivement de 81 pour mille en 2006 à 51 pour mille en 2012 et de 198 pour mille en 2006 à 127 pour mille en 2012.
En outre, le taux de mortalité maternelle, estimé à 535 pour 100.000 naissances et est aussi en baisse par rapport à son niveau de 2006 où il était à 648 décès pour 100.000 naissances. Pour la vaccination des enfants de moins de cinq (5) ans des progrès sont également relevés entre 2006 et 2012 car la proportion des enfants qui ont reçu tous les vaccins du Programme Elargi de Vaccination (PEV) est passé de 29% en 2006 à 52% en 2012. IL faut cependant noter que cette hausse est notamment plus marquée en milieu rural, où le taux est passé de 20,5% à 49,1% au cours de la période de référence ; et la prévalence du VIH/SIDA est passée de 0,7% en 2006 à 0,4% en 2012, c’est l’une des plus faibles au monde. L’enquête révèle aussi une avancée importante dans l’enregistrement à l’état civil qui est un droit reconnu par notre Etat pour tout enfant qui naît. Ce taux est passé de 32% des enfants de moins de cinq (5) ans en 2006 à 64% en 2012.
Dans son discours d’ouverture, le ministre délégué au Budget a indiqué que si des progrès sont enregistrés sur bien des domaines, c’est dû aux multiples efforts fournis par le Gouvernement et ses partenaires au développement. «Il n’en demeure pas que les résultats de cette enquête montrent également que dans certains secteurs, les défis à relever sont importants » a ajouté M. Mohamed Bouchard. Il a ensuite rappelé que malgré les décisions prises par le Gouvernement relative à l’importation du sol iodé, les résultats de l’enquête montrent qu’en 2012 quatre (4) ménages nigériens sur dix (10) ne disposent pas de sel iodé, particulièrement dans les régions d’Agadez et de Zinder où, seulement 30% de ménages disposent de ce sel. Or, l’insuffisance de sa consommation peut entrainer des problèmes de santé notamment le goitre.
Le ministre délégué au Budget a enfin réaffirmé l’engagement du Gouvernement à ne ménager aucun effort pour que les résultats de cette enquête soient utilisés afin d’orienter et d’intensifier les interventions des pouvoirs publics et des partenaires, afin d’honorer les différents engagements pris vis-à-vis des populations notamment les femmes et les enfants à qui le Gouvernement a promis un monde meilleur avec moins de pauvreté. Pour le représentant de l’UNICEF, cette ambition pour l’avenir voulue pour le Niger se trouve reflétée en grande partie dans l’appel à la mobilisation sur le défi démographique lancé par le Président de la République SEM. Issoufou Mahamadou le 13 Novembre 2013. «Ensemble nous devons nous assurer que tous les enfants, et surtout les filles, restent à l’école le plus longtemps possible afin qu’ils puissent augmenter leurs chances de succès au cours de la vie et que les filles ne se marient plus vite» a conclu M. Mohamed El Bachir, en citant le Chef de l’Etat.