Les envois de fonds vers les pays africains devraient diminuer de 5,4% cette année, passant de 44 milliards de dollars en 2020 à un total prévu de 41 milliards de dollars cette année en raison des effets de la pandémie de COVID-19, selon le Rapport sur les migrations continentales 2021 récemment publié.
Le rapport, intitulé "Examen régional africain de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières", a été produit par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations Unies, en partenariat avec la Commission de l'Union africaine.
Le document indique toutefois que les envois de fonds ont fait preuve d'une plus grande résilience et d'une plus grande fiabilité en tant que source de capitaux en Afrique que les flux d'investissements étrangers directs, d'après le résumé du rapport partagé lundi par la CEA.
Le rapport est basé sur quatre rapports sous-régionaux compilés par l'Union africaine et un résumé des consultations des parties prenantes lors de la récente réunion d'examen régional africain de 2021 sur le Pacte mondial pour les migrations, qui s'est tenue du 26 août au 1er septembre au Maroc.
Par ailleurs, précise le rapport, les coûts associés à l'envoi de fonds vers l'Afrique sont parmi les plus élevés au monde.
Le rapport souligne qu'un certain nombre de pays africains ont pris des mesures pour réduire les coûts des transferts de fonds et que certains d'autres assouplissent les contrôles des changes pour permettre les transferts d'argent électroniques et mobiles à des coûts réduits.
"Il convient de noter, à cet égard, que l'utilisation de plate-formes de transfert d'argent numérique réduit les frais de transfert en Afrique de 7 % en moyenne", indique le rapport, appelant les gouvernements du monde entier à prendre des mesures efficaces pour faciliter et augmenter les envois de fonds en vue de soutenir la lutte contre la COVID-19 et, à terme, de construire un monde post-pandémie plus durable.
On estime que les envois de fonds constituent environ 65 % des revenus de certains pays recevant des envois de fonds et que les expéditeurs consacrent environ 15 % de leurs revenus aux envois de fonds.