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Alioune Tine: «En Afrique, les coups d’État militaires, symptômes du dysfonctionnement démocratique»

Publié le jeudi 16 septembre 2021  |  RFI
Guinée
© Autre presse par DR
Guinée : Des membres des forces armées guinéennes traversent le quartier central de Kaloum
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Arrive-t-on à la fin du cycle de la démocratisation en Afrique de l'Ouest ? Avec le coup d'État en Guinée, qui fait suite à ceux qui se sont déroulés au Mali, et à des crispations autour des élections dans de nombreux autres pays de la sous-région, les défenseurs des idées libérales s'inquiètent. Faiblesse des institutions, présidentialisme exacerbé, défis sécuritaires, partenaires occidentaux complaisants et régimes autoritaires décomplexés... Les causes profondes des crises sont multiples. Pour en parler, François Mazet a joint le Sénégalais Alioune Tine, fondateur du centre de réflexion Afrikajom Center, qui travaille sur les organisations et les institutions en Afrique.

RFI : Des coups d’État en Guinée, au Mali, des élections peu inclusives ou des contextes préélectoraux qui se tendent dans d’autres pays… La démocratisation de l’Afrique de l’Ouest est-elle en danger, selon vous ?

Alioune Tine : Totalement en panne à l’heure actuelle, où nous vivons vraiment des situations, où nous avons des fraudes électorales. Ce sont des formes, également, de coups d’État dont on parle très peu, sur lesquelles, effectivement, ni l’Union africaine ni la Cédéao ni également la communauté internationale ne disent mot. Nous avons également des formes de coups d’État constitutionnels, on change la Constitution pour rester au pouvoir et maintenant, nous avons des coups d’État militaires. Les coups d’État militaires c’est bruyant, c’est les galons, ça se voit tout de suite. Maintenant, un coup d’État militaire, c’est le symptôme des dysfonctionnements démocratiques, c’est les symptômes des pathologies démocratiques. Les gens les prennent comme des remèdes, mais ce ne sont pas les bonnes réponses ! Il faut qu’on fasse attention, pour qu’on ait des institutions qui soient des institutions fortes, parce que nous avons un hyper présidentialisme, des pouvoirs absolus, des pouvoirs qu’absolument rien ne limite. C’était le cas effectivement en Guinée et résultat, c’est ce qu’on vient de voir.
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