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Ecowas Mines and Oil Forum (ECOMOF) : la 3e édition se tiendra à Niamey du 1er au 3 décembre prochain

Publié le samedi 18 septembre 2021  |  actuniger.com
Niger
© Autre presse par DR
Niger : accélération des recherches en matière de potentiel minier
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Après Accra en 2015 et Abidjan en 2018, la capitale nigérienne accueillera, du 1er au 3 décembre prochain, la 3e édition du Forum des Mines et du Pétrole de la Cedeao (Ecowas Mines and Oil Forum, ECOMOF 2021). Placé cette année sous le thème de l’intégration des industries minières et pétrolières dans le développement des chaînes de valeurs régionales, l’évènement qui réunira les principaux décideurs des secteurs public et privé de l’industrie des deux domaines d’Afrique de l’ouest ainsi que des investisseurs internationaux du domaine, offre également l’opportunité au Niger de promouvoir tout son potentiel en la matière ainsi que les nouvelles opportunités d’investissement qui font du pays un marché des plus attractifs dans les secteurs minier et pétrolier de la sous-région.

Le lancement officiel des activités de cet événement d’envergure internationale, organisé conjointement par le ministère chargé du pétrole et celui des mines du Niger, la commission de la CEDEAO et la société de prestations événementielles internationales AME-TRADE, s’est déroulée le mercredi 15 septembre 2021 au Centre international de conférences Mahatma Ghandi de Niamey en présence de M. Sédikou Douka, Commissaire de l’Energie et des Mines de la CEDEAO ; de M. Mahamane Sani Mahamadou, ministre de l’Energie, du Pétrole et des Energies renouvelables du Niger ; de son homologue en charge des Mines, Mme Hadizatou Yacouba, ainsi que du responsable du Bureau Afrique de l’Ouest de AME Trade Ltd., M. Babacar Diallo. On notait également la présence à la cérémonie de plusieurs personnalités parmi lesquelles le Haut représentant du Président de la République, le Directeur général de l’Agence Nigérienne d’Economie des Conférences (ANEC), des membres du Comité local d’organisation de la 3e édition de l’ECOMOF et de l’ITIE Niger ainsi que des représentants des sponsors, du secteur privé et de la société civile intervenant dans le secteur extractif.

Après la brève présentation technique de l’évènement par le représentant du prestataire en charge de l’organisation de l’évènement, la ministre des Mines a prononcé un mot de bienvenue dans lequel elle s’est réjouie de la tenue au Niger de ce forum qui « représente une plateforme régionale d’échanges qui nous donnera l’occasion de mettre en évidence le potentiel du Niger en particulier et de l’Afrique de l’Ouest en général, dans les secteurs des industries extractives ». Selon Mme Ousseini Hadizatou Yacouba, les échanges sur les perspectives des activités minières et pétrolières en Afrique de l’ouest et particulièrement au Niger, permettront de répertorier les défis à relever et de réfléchir sur des stratégies cohérentes pour la promotion et le développement durable des ressources minières et pétrolières dans l’espace communautaire. «La tenue de l’ECOMOF aidera à renforcer la coopération entre les Etats membres en matière de gestion des ressources extractives, de promouvoir un environnement favorable aux investissements et d’œuvrer pour une bonne intégration sous régionale», a estimé la ministre nigérienne des Mines Promouvoir et développer le potentiel minier et pétrolier dans l’espace CEDEAO

Pour le Commissaire de la CEDEAO chargé de l’Energie et des Mines, M. Sédikou Douka, « les secteurs minier et pétrolier occupent une place de choix dans les politiques et stratégies énergétiques et industrielles de notre communauté, compte tenu des vastes opportunités qu’ils offrent ». En effet, a-t-il souligné, « notre région regorge d’importantes ressources pétrolières et minières », précisant par exemple que « l’Afrique de l’Ouest représente 30% des réserves prouvées de pétrole et 30% des réserves prouvées de gaz naturel de l’Afrique. La Région possède également 40% des ressources mondiales de Bauxite, d’Uranium et d’importants gisements de fer de classe mondiale, représentant environ 4% des ressources mondiales de fer, sans oublier l’or, le Manganèse, le Nickel, le Phosphate, le Diamant, etc. ».

« Cette abondance de ressources minières et pétrolières la place au cœur des enjeux géostratégiques mondiaux » a mis en exergue le Commissaire de la CEDEAO chargé des Mines et de l’Energie qui a, toutefois, reconnu certains défis qui se posent dans le secteur des ressources extractives ouest-africain. Il s’agit entre autres, d’ une faiblesse des cadres règlementaires et des moyens de suivi et de contrôle des activités extractives, d’un faible niveau de contenu local se traduisant par une faible implication des opérateurs locaux dans la production des biens et services, d’une faible contribution à la richesse nationale, d’une faible répartition équitable des revenus entravant un développement local et régional ainsi qu’une insuffisance des ressources humaines particulières dans les négociations des contrats complexes, une faible rentabilité et viabilité des sociétés minières locales du fait de la non maitrise des coûts des facteurs de productions, la très faible valeur ajoutée dû au fait que les activités minières soient dominées par l’extraction et l’exportation de minerai brut avec une très faible transformation des produits localement. Le Commissaire de la CEDEAO a aussi déploré des difficultés d’organisation, d’encadrement et de réglementation des exploitations minières artisanales, semi-artisanales, semi-mécanisées et les petites mines entrainant des risques socio-environnementaux, une insuffisance de cartographie géologique et une insuffisance des infrastructures de stockage et de transport efficient des hydrocarbures tels que les pipelines.

C’est pour relever tous ces défis, a indiqué le Commissaire Douka, que des actions ont été menées dans l’espace CEDEAO. Il s’agit, notamment et pour ce qui du secteur minier, de l’adoption de la politique de développement des ressources minérales de la CEDEAO et celle de la Directive sur l’harmonisation des principes directeurs et des politiques, l’adoption d’un Code minier de la CEDEAO et d’une Directive sur le contenu local et la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) ; la création d’un Observatoire et d’un système cadastral du secteur géo-extractif et celle de la Fédération des chambres des mines de la CEDEAO ainsi que l’élaboration d’une réglementation régionale sur l’exploitation minière artisanale et à petite échelle. Dans le secteur pétrolier, M. Sédiko Douka a aussi relevé l’adoption de la politique de développement des hydrocarbures de la CEDEAO ainsi que celle d’un programme régional de facilitation de l’approvisionnement en produits pétroliers ; l’harmonisation des spécifications des carburants automobiles, l’adoption d’une stratégie régionale sur la vulgarisation du GPL, l’élaboration d’un code pétrolier régional ou les études préparatoires pour l’extension du gazoduc de l’Afrique de l’ouest.

« C’est dans l’optique de promouvoir le développement de notre important potentiel minier et pétrolier que les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont institué l’ECOMOF dont le but est de rassembler sur une plate-forme unique toutes les parties prenantes des secteurs des mines et du pétrole des Etats membres de la CEDEAO et aussi des autres continents pour un dialogue inclusif et participatif sur la manière de renforcer leur développement vers le bien-être de la communauté. C’est aussi une occasion de coopérer, de collaborer et de dresser un bilan de manière inclusive et de définir les perspectives pour les années à venir. C’est l’occasion également de partager librement les réflexions sur le processus de développement du secteur géo-extractif régional ». M. Sédikou Douka, Commissaire de l’Energie et des Mines de la CEDAO.

Promouvoir une contribution durable du secteur extractif à la croissance économique et au développement social En procédant au lancement officiel de l’édition 2021 de l’ECOMOF, le ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables, M. Mahamane Sani Mahamadou, a indiqué que le thème de cette 3ème édition, «Intégrer les industries minières et pétrolières dans le développement des chaines de valeurs régionales», est loin d’être fortuit car, a-t’il estimé, « il nous interpelle sur l’impérieuse nécessité de faire des secteurs minier et pétrolier des piliers de nos économies ». Selon le ministre Sani Mahamadou, il est, en effet, « plus urgent que nos pays développent des politiques qui attirent les investisseurs, tout en créant les conditions d’une plus grande participation des secteurs miniers et pétroliers aux recettes des Etats ».

« le Niger a fait le choix d’améliorer la connaissance et la promotion de son potentiel minier et pétrolier ; de moderniser les cadastres minier et pétrolier ; de créer plus d’industries utilisant la matière première pétrochimique », a mis en exergue le ministre nigérien du Pétrole et des Energies qui n’a pas manqué de rappeler à l’occasion que les initiatives et actions prises par le gouvernement dans les domaines minier et pétrolier et qui devront permettre, d’une part, de porter le poids du secteur pétrolier à 25% du PIB, 45% des recettes fiscales, 68% des exportations et 12% des emplois formels et, dans l’autre, c'est-à-dire le secteur minier, de faire passer les couvertures géologiques et géophysique respectivement de 13 à 22% et de 20 à 31%. «C’est dire que les domaines minier et pétrolier auront un bel avenir au Niger», s’est félicité M. Mahamane Sani Mahamadou.

Selon le ministre en charge du Pétrole, le choix du Niger pour abriter cette 3e édition de l’ECOMOF est donc loi d’être délibéré. L’évènement qui se veut comme l’interface de la grande contribution que les ressources minières et pétrolières pourraient apporter à la consommation et au développement du continent africain, à travers l’industrialisation et la coopération régionale. «C’est à travers l’industrialisation durable que l’Afrique pourra de façon significative, comme toutes les nations industrielles du monde, consommer son économie, atteindre un niveau de développement acceptable et éradiquer la pauvreté», a déclaré le ministre Sani Mahamadou pour qui, « l’ECOMOF 2021 sera une occasion pour les pays de l’Afrique de l’Ouest en général et le Niger en particulier, de mettre en évidence leurs potentiels dans les secteurs des industries extractives grâce au partage d’expériences et de savoir-faire, mais aussi par la création de nouveaux partenariats et réseaux ».

Il convient de rappeler que l’ECOMOF est une initiative de la Commission de la CEDEAO qui, le 08 octobre 2010, a recommandé au cours de la réunion des ministres responsables du développement des ressources minérales à Monrovia au Liberia, la tenue d’un Forum régional des mines et pétroles dans le cadre des activités de promotion et de développement des potentiels minier et pétrolier des Etats-membres. L’ECOMOF vise à promouvoir une contribution durable du secteur extractif à la croissance économique et au développement social des Etats membres de l’organisation communautaire et près de 600 participants sont attendus à Niamey, dont une soixantaine d’exposants et une cinquantaine d’orateurs de 30 pays différents. Notons également qu’une vingtaine de sociétés et entreprises nationales et internationales soutiennent cet événement très important pour le Niger.
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