Tandja a osé commencer, il doit oser poursuivre, c’est de plus en plus ce qu’on entend dire dans les fadas chaque fois que l’affaire des 400 milliards est évoquée.
Car, c’est bien lui, Tandja, qui a balancé l’information. Et c’est à lui de la rendre crédible. Pour le moment, et au regard des preuves brandies par ses adversaires, il risque le discrédit mais également l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre. Nous avons d’abord vu un document douteux prouvant qu’au lendemain du renversement de Tandja par la junte militaire dirigée par le Chef d’escadron Salou Djibo (désormais Général 4 étoiles), les finances publiques ne dépassaient guère les 43 milliards de FCFA.
Puis et enfin, un autre document, cette fois signé par le Ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Mahamane Ali Lamine Zeine, une semaine avant le coup d’Etat du 18 février qui relatait l’état de la trésorerie, à peu près le même montant que celui indiqué dans le premier document. C’est donc une preuve officielle, en attendant que l’ex-président apporte la sienne qui se doit d’être officielle. Pour l’heure, il se trouve dans la situation délicate du chasseur pris au piège du gibier. Car, c’est à lui d’indiquer aux Nigériens la direction prise par le gap de 357 milliards de FCFA. A moins qu’il ne se soit tout simplement trompé. Ça peut arriver à tout le monde, de surcroît à un septuagénaire.