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Rentrée politique de l’opposition: L’ARDR dans tous ses états
Publié le mercredi 1 janvier 2014   |  Tam-tam


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© Autre presse par DR
Rentrée politique de l’opposition: L’ARDR dans tous ses états


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Le samedi 28 décembre 2013, ils étaient des centaines peut-être des milliers à répondre à l’appel de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR) à la Place de la concertation de Niamey. Le meeting de l’opposition politique a drainé un monde fou parmi lesquels les leaders Seïni Oumarou du MNSD-Nassara, Mahamane Ousmane du CDS-Rahama et Hama Amadou du MODEN FA Lumana.

Débuté dans la matinée, cette manifestation qui consacre la première rentrée politique de l’opposition s’est étendue jusqu’en début d’après-midi. Que d’allocutions, que de dénonciations, que de vérités. C’est le Chef de file de l’opposition Seïni Oumarou qui a livré le discours en français. Mahamane Ousmane et Hama Amadou ont galvanisé la foule en langues nationales. Tout cela, après le mot de bienvenue du Coordinateur régional de l’ARDR à Niamey, Soumana Sanda. Trois principaux messages sont à retenir de cette rentrée politique de l’opposition.

Le premier message.

En programmant le meeting du 28 décembre avant la décision du Conseil d’Etat suspendant le message-radio du ministre Massaoudou, l’ARDR a voulu démontré qu’elle est désormais disposée à affronter le pouvoir en place pour défendre ses droits. Affronter le pouvoir par tous les moyens même s’il fallait se heurter aux forces de l’ordre si tant est que c’est le seul moyen de se faire entendre par le Guri system. « Le seul mérite de la mesure d’interdiction de manifestation faite à l’opposition - et quel triste mérite ! - est de venir s’ajouter à la liste, chaque jour, plus longue, des forfaits du régime de Issoufou Mahamadou. » dira Seïni Oumarou au nom de l’ARDR En d’autres termes, la mesure d’interdiction n’a eu aucun mérite de dissuader l’ARDR de manifester.

D’ailleurs, avant que le Conseil d’Etat ne suspende le message-radio du ministre de l’Intérieur interdisant les manifestations publiques de l’opposition, les principaux partis politiques membres de cette alliance ont individuellement tenu des meetings dans tous les arrondissements communaux de la ville de Niamey.

Le second message.

Il s’agit là, de mettre à nu le pouvoir en place relativement à sa gestion de l’Etat. C’est pourquoi l’opposition parle de « pillage organisé des ressources nationales » et de « trésor de guerre au profit du Président Issoufou Mahamadou ». Sur ce chapitre, l’opposition va plus loin : « le régime de lssoufou Mahamadou a échoué ! C’est pourquoi, il s’efforce d’afficher des résultats désespérément insignifiants au regard des ambitions déclarées qui relèvent plus de la mythomanie, de la tromperie et de l’escroquerie politique dont il est coutumier » .

Le troisième message.

Pour en arriver à ce dernier point, l’ARDR ne lésine point sur les mots. Elle va utiliser des expressions très fortes pour attirer l’attention des nigériens : « face au démantèlement programmé de l’unité nationale, du cadre démocratique et républicain au profit de la dictature, de l’arbitraire, de l’impunité, de l’injustice, de la corruption, de la concussion, du régionalisme, du népotisme, du pouvoir personnel et du culte de la personnalité. Face aux ingrédients constitutifs d’une explosion sociale multiforme dont le Président Issoufou Mahamadou est le seul responsable. L’ARDR appelle toutes les forces démocratiques à prendre leur responsabilité, toute leur responsabilité, pour faire échec à cette entreprise de trahison de la part de ceux qui, pendant longtemps, ont crié leur attachement aux principes de l’état de droit et qui aujourd’hui s’investissent dans l’oeuvre démoniaque de démolition des acquis démocratiques. »

Colère, inquiétude et détermination. C’est ce que laisse transparaître la rentrée politique de l’opposition nigérienne. Colère de voir que tous les espoirs d’un nouveau départ nés de la restauration de la démocratie sont en train de fondre comme neige au soleil par le seul vouloir d’une seule personne, un seul clan. Inquiétude parce que l’opposition sait qu’elle n’a aucune intention de laisser compromettre l’existence de 17 millions de Nigériens. Et puisqu’il risque d’être nécessaire de casser des oeufs pour avoir les omelettes capables de nourrir le peuple nigérien et sachant le point de non retour atteint par le Guri system, l’ARDR est visiblement inquiète de la suite des évènements.

Et enfin, détermination, parce que malgré toute sa profonde inquiétude des lendemains du pays, l’opposition tente de dire que la résistance, quelles qu’en soient les conséquences, semble être le moindre mal. Hama Amadou l’a dit dans son intervention « le Niger ne peut progresser sans la démocratie ». Et c’est justement cette démocratie qui est, aujourd’hui, menacée.

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