Le chef de l’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou, a rassuré mercredi ses compatriotes de ce que son gouvernement a décidé pour l’année 2014 d’injecter plus de 23 milliards FCFA dans le programme de cultures irriguées, permettant de produire environ 400.000 tonnes de céréales, afin de couvrir largement le déficit enregistré après la dernière campagne pluviale.
« C’est le lieu de confirmer mon engagement que sécheresse ne doit plus rimer avec insécurité alimentaire », a-t-il souligné dans un message de vœux à ses compatriotes, confirmant les dispositions annoncées lors de son message à la Nation du 18 décembre dernier et portant sur "la prise en charge des besoins des personnes affectées par le déficit alimentaire et la malnutrition".
Dans le domaine de l’environnement, le gouvernement a fait traiter plus de 48.000 ha de terres dégradées, fixé plus de 5.500 ha de dunes, ouvert 15.000 km linéaires de bandes pare-feu et réalisé 4.500 ha de plantations d’arbres, selon le chef de l’Etat, qui a souligné que ces actions ont permis d’augmenter les superficies des terres pour la production, l’offre fourragère, la protection des pâturages contre les feux de brousse et la recharge des nappes.
Sur le plan économique, le président Issoufou Mahamadou a noté que tout au long de l’année 2013, son gouvernement s’est, non seulement efforcé à mobiliser les ressources externes, mais aussi les ressources internes.
Il s’est félicité de ce que les recettes internes, au titre du budget 2013, étaient conformes aux prévisions, en dépit de la baisse du taux de la croissance à 3,6%, suite notamment à la mauvaise campagne agro-pastorale enregistrée cette année, à la persistance de la récession économique dans la zone euro, et au contexte sécuritaire de la sous-région.
En effet, pour des prévisions de l’ordre de 610 milliards FCFA, les réalisations à fin décembre 2013 sont estimées à 673 milliards FCFA, a dit le chef de l’Etat, soulignant que le taux de pression fiscale s’est établi à 14,8%.
« Notre objectif, on le sait, est de porter ce taux à 20% du PIB d’ici 2016. C’est dire que les efforts de mobilisation de recettes fiscales vont se poursuivre en 2014, année pour laquelle nous prévoyons un taux de croissance économique d’environ 7,5% et bien plus les années suivantes ».
Il a rappelé que l’ambition de son gouvernement est de rétablir, à terme, le monopole fiscal de l’Etat, à travers une lutte implacable contre l’évasion et la fraude fiscales.
Au cours de l’année 2013, le gouvernement a pu contenir l’inflation à 2,5% à fin octobre, soit un niveau inférieur aux 3% préconisés par l’UEMOA, sans pour autant interdire cette autosatisfaction qui fait dire au chef de l'Etat que « globalement, le gouvernement a satisfait aux critères de convergence édictés par l’UEMOA ».