Le Président de la République Mohamed Bazoum a reçu dans l’après-midi d’hier 19 septembre, la ministre française des Armées, Mme Florence Parly. A sa sortie d’audience, la ministre s’est d’abord réjouie des bonnes relations et de dialogue, entre le Niger et la France, qui reposent encore et toujours sur la franchise et sur une vision commune. «J’ai rappelé au Président Bazoum le soutien infaillible de la France face à la situation du Niger et j’ai salué la mobilisation, aujourd’hui, des autorités nigérienne au profit des populations éprouvées, à Tillabéri comme à Diffa. J’aimerai également souligner le rôle déterminant que continue de jouer le Niger au Sahel ainsi que son implication aux côtés d’une transition politique au Mali et au Tchad», a-t-elle déclaré. «Je reviens ici, a-t-elle rappelé, après plus d’un an, le 9 août 2020, lorsque nos deux pays étaient marqués par la terrible attaque de Kouré, qui avait coûté la vie à deux Nigériens ainsi qu’à six Français».
La France et le Niger continuent de combattre ensemble pour ces hommes, ces femmes, ces enfants qui aspirent seulement à vivre une vie paisible. «Notre détermination et notre patience ont payé, l’état islamique au grand Sahara (EIGS) a été durablement touché ces derniers mois, grâce à notre action commune et à celle de nos partenaires internationaux qui sont engagés au Sahel», a estimé la ministre. Après la mort d’importants cadres dont Abdel Hakim Al Saraoui, le N° 2 de l’EIGS ainsi que d’Abderahmane Saraoui, le N° 3, nos forces ont neutralisé leur chef suprême, Abou Walhid El Saraoui, à la fin du mois d’août. «L’EIGS est responsable de la mort d’environ 3.000 personnes. Et si l’EIGS est durement touché, nous savons que le combat continue mais aussi que des cadres terroristes poursuivent ce projet mortifère», a rappelé Florence Parly.
La ministre française des Armées a rappelé que même si son pays, en liaison avec ses partenaires de la coalition internationale pour le Sahel dont le Niger, a décidé de réorganiser son dispositif militaire, la France et le Niger resteront unis dans ce long combat qu’est la lutte contre le terrorisme. «Car, en effet, la France ne s’en va pas!. J’ai une pensée pour tous nos soldats qui combattent et qui combattrons ensembles dans la bande Sahelo-saharienne», a-t-elle dit. « Aujourd’hui, nos discussions avec le Président Mohamed Bazoum et le ministre Alkassoum Indatou ont permis d’échanger sur les modalités et l’évolution du dispositif de Barkhane et ceci dans un esprit de concertation», a précisé la ministre. Ajoutant que la France maintiendra son engagement pour accompagner les Forces Armées sahéliennes ainsi que la Force Conjointe G5-Sahel. «La France conservera ses capacités de réassurance notamment celles qui sont déployées au Niger. La France poursuivra son action, avec ses partenaires de la Coalition dans les autres domaines : politiques, économiques et du développement car, naturellement, nous ne saurons avoir des réponses sur le seul angle militaire et sécuritaire», a déclaré Mme Parly. Soulignant que la situation reste précaire, elle a indiqué que le combat sera long. «Mais nous continuerons ensemble d’être réalistes, inventifs, pour nous adapter et pour prendre l’ascendant. La mort d’Abou Walhid El Saraoui donne l’occasion au Niger de poursuivre ses efforts vers plus de stabilité, de justice et de paix. Alors ensemble, il nous faut la saisir», a lancé la ministre Florence Parly. Notons que cette audience s’est déroulée en présence du ministre de la Défense nationale, M. Alkassoum Indatou et de l’Ambassadeur de France au Niger, SE Alexandre Garcia.